Une observatrice indépendante pour les allégations à Val-d’or
Une personne de confiance pour enquêter sur les femmes autochtones
Ce sera une observatrice indépendante qui supervisera l’enquête du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) sur les allégations d’agression de la part de policiers à l’endroit de femmes autochtones à Val-d’or, a indiqué Philippe Couillard.
«Ce sera une femme. On est dans la courte liste de deux ou trois noms qui, à mon avis, présentent des garanties d’indépendance, de probité et d’expérience spécifique», a lancé le premier ministre hier à l’entrée du caucus de son parti.
M. Couillard est en conversation avec ses «collègues leaders autochtones pour annoncer rapidement la nomination de cette personne».
Il les rencontrera d’ailleurs ce matin et fera ensuite un point de presse à ce sujet. Son gouvernement a annoncé la semaine dernière qu’il nommerait une personne de confiance pour faire partie de l’enquête du SPVM sur les allégations de violence et d’agressions sexuelles contre des femmes autochtones de Val-d’or, et ce, afin que «chacune des parties ait l’assurance entière de l’indépendance du processus».
Il répondait ainsi aux demandes du syndicat des policiers du SPVM, qui a demandé en premier lieu que le gouvernement intervienne pour éviter que le professionnalisme de ses membres ne soit entaché. La Fraternité souhaitait «écarter toute perception de partialité dans l’enquête confiée au SPVM sur les allégations touchant des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) à Val-d’or».
CRISE
Les révélations de l’émission Enquête sur de possibles agressions sexuelles de policiers de la SQ à l’endroit de femmes autochtones ont créé une véritable crise de confiance avec les Premières Nations.
Leur grand chef, Ghislain Picard, avait lancé un ultimatum à M. Couillard la semaine dernière et exigeait un entretien rapide. Il avait fait cette demande à la suite d’une rencontre tumultueuse au cours de laquelle certains représentants autochtones auraient exprimé leur colère.
La question avait eu des répercussions à l’assemblée nationale, alors que le Parti québécois a demandé la démission de la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault, qui est depuis en congé maladie.