Le fédéral priverait la compagnie de 2 G$
AGENCE QMI | Le nouveau gouvernement du Canada, à peine installé aux commandes à Ottawa, est déjà accusé de compromettre le développement de l’avion Cseries de Bombardier.
Le Parti libéral s’oppose en effet toujours à l’atterrissage d’appareils comme le Cseries à l’aéroport Billy Bishop de Toronto, ce qui priverait Bombardier d’une commande de 2 milliards $, a rapporté le Globe and Mail, hier.
L’aéroport Billy Bishop (aussi appelé Toronto Island Airport) est exploité sur une île du port de Toronto, non loin du centre-ville. Il est avantageusement situé — on peut s’y rendre à pied en empruntant un tunnel piétonnier —, mais de petite taille comparativement à l’aéroport international Lester B. Pearson, en banlieue de la métropole.
Seuls les avions à hélices peuvent atterrir et décoller sur les pistes de l’aéroport Billy Bishop, les avions à réaction y sont interdits.
PLAN D’EXPANSION
En 2013, le transporteur aérien Porter a dévoilé un plan d’expansion pour l’aéroport Billy Bishop qui prévoyait l’agrandissement des pistes d’atterrissage et l’achat d’avions à réaction Cseries de Bombardier pour desservir de nouvelles destinations.
Pour que des jets puissent utiliser l’aéroport, Porter devait obtenir l’autorisation des autorités: le gouvernement fédéral, la Ville de Toronto et l’administration portuaire qui gère l’aéroport.
Le maire de Toronto, Rob Ford, était favorable au projet, mais des conseillers municipaux et des citoyens ont manifesté leur opposition. Le conseil municipal a décidé de commander des études d’impact environnemental avant de prendre une décision.
Air Canada s’est déclarée contre l’autorisation des jets à l’aéroport Billy Bishop. Le Parti libéral de Justin Trudeau a confirmé lundi qu’il s’oppose également au projet d’expansion.
CONTRIBUTION SOUHAITÉE
Après avoir débloqué 1 milliard $ US pour créer une coentreprise avec Bombardier qui doit assurer l’avenir du CSEries, le gouvernement du Québec espère que le fédéral injectera lui aussi une aide financière équivalente. C’est aujourd’hui, au dévoilement du premier conseil des ministres du gouvernement de Justin Trudeau, que l’on saura le nom du ou de la ministre responsable du dossier.