De Stoneham à Memphis
Marie Levasseur est nommée recrue de l’année dans sa conférence en NCAA
Même loin de chez elle, Marie Levasseur continue de s’illustrer. La joueuse de soccer de Stoneham a accompli un exploit peu banal en étant nommée recrue de l’année de l’american Athletic Conference dans le circuit universitaire américain (NCAA) avec les Tigers de l’université de Memphis.
«Je ne m’attendais vraiment pas à ça parce que l’équipe a eu une saison difficile», a confié l’attaquante de 18 ans, jointe par Le Journal hier soir après que ses coéquipières et elle eurent été éliminées en lever de rideau d’un tournoi d’après-saison à Dallas.
«Ça n’a pas été comme on l’imaginait. À la base, on a des joueuses talentueuses, mais ça n’a pas toujours été de notre bord et on n’a pas fini parmi les clubs de tête comme on voulait. Je suis contente que mes efforts soient récompensés, et même si c’est rough comme recrue, avec le calendrier auquel il faut s’adapter, c’était mon but dès le début d’être capable de me démarquer.»
En 17 rencontres, la Québécoise a inscrit six buts et récolté trois mentions d’aide tout en décochant 20 tirs sur le filet adverse.
UNE DÉCISION RÉFLÉCHIE
Levasseur lorgnait les ÉtatsUnis depuis déjà quelques années avant d’y faire le grand saut en août. Et sa famille n’est jamais loin d’elle: sa soeur jumelle, Catherine, a aussi été recrutée par les Tigers!
«C’était dans mes plans de venir ici, a avoué celle qui a porté les couleurs de la formation canadienne aux Jeux panaméricains, l’été passé. Le niveau universi- taire est beaucoup plus fort qu’à Québec et ce sont de bons programmes. Ça fait trois ans que j’ai commencé à parler avec le coach de Memphis, il m’avait vu au Championnat canadien en 2012. Ç’a de bons côtés que ma soeur soit là, c’est plus facile pour mes parents de venir nous voir. On se voit beaucoup sur le terrain.»
Sa décision de s’installer au Tennessee a toutefois fait grincer les dents de certaines personnes gravitant autour du ballon rond à Québec. Ce qui ne l’empêche pas de bien dormir.
«J’entends parfois des commentaires, mais souvent, ils ne sont pas informés des programmes, a expliqué Levasseur, qui entend se tourner vers la science du sport en classe. Pour mon développement en tant que joueuse de soccer, c’était la meilleure solution. On vit de très belles expériences.»