Kevin Bizier prêt à aller à la guerre
Le boxeur affronte Fredrick Lawson samedi
Le boxeur québécois Kevin Bizier livrera un important combat ce samedi, à Miami, face au Ghanéen Fredrick Lawson. Une victoire dans ce combat éliminatoire de L’IBF et il deviendra le premier aspirant à la ceinture de champion du monde des poids mi-moyens.
Bizier (24-2, 16 K.-O.) a perdu deux de ses cinq derniers duels, chaque fois aux mains de Jo Jo Dan. Mais cette fois, il fera face à un adversaire au style complètement différent.
L’entraîneur de Bizier, Marc Ramsay, n’arrivait même pas à trouver un comparable à Lawson (24-0, 20 K.-O.).
«Je n’ai pas de nom en tête pour le comparer, mais c’est un vrai espoir de la boxe. C’est un gars très fort physiquement, avec une bonne vitesse, une bonne technique. C’est un boxeur complet», a-til analysé.
Bizier jouera gros ce week-end, car une défaite le renverrait en bas de l’échelle. Mais une victoire le rapprocherait d’une ceinture. C’est pourquoi il a mis toutes les chances de son côté lors de son dernier camp d’entraînement.
Il a choisi de quitter la région de Québec, laissant derrière lui ses deux jeunes enfants, pour travailler avec Ramsay.
«Avec Marc, c’est beaucoup plus structuré comme entraînement. Il a de l’expérience pour les gros combats, alors je voulais l’avoir. C’est le genre d’entraî- neur qui va te remettre à ta place si tu ne suis pas ton plan de match une fois dans le ring. Ç’a été pareil à l’entraînement», a expliqué Bizier.
Malgré tout, il admet qu’il a trouvé difficile au début d’être éloigné de son garçon d’un an et de sa fille de deux ans et demi. «Les premières semaines étaient plus difficiles, parce que j’étais avec mes enfants tous les jours, mais maintenant, ça va. On a tous trouvé une routine et j’y retournais les week-ends. C’est un sacrifice à faire», a dit le père de famille de 31 ans.
Joanie Godin
Le Journal de Montréal
PRÊT À RELEVER LE DÉFI
Bizier estime être dans une des meilleures formes de sa carrière et se dit prêt à relever son prochain défi.
«C’est un contrat ultra important pour moi. Il faut le battre, c’est obligatoire. Je vais essayer d’imposer mon style en partant et garder ça durant tout le combat pour tenter de le faire casser. Je suis prêt pour la guerre», a-t-il assuré.
Il s’agira de son premier combat aux États-unis. Bizier ne se plaindra pas de ne pas avoir à faire une grosse tournée de promotion comme il l’aurait fait si l’événement avait été présenté au Québec.
«C’est le “fun”, parce que des fois, c’est trop. Je pouvais arriver à Québec et devoir aller à plein d’endroits au lieu de me reposer. Cette fois, il n’y aura pas de médias, pas de stress avant le combat. Je vais être reposé et pouvoir penser juste à la boxe», a-t-il dit.