Fièvre sportive automnale
Les amateurs de sports sont bien servis cet automne. Le Canadien connaît un début de saison canon. L’impact est sur une lancée fulgurante. Seule ombre au tableau, les Alouettes ne seront pas des éliminatoires pour la première fois depuis leur renaissance, en 1996.
L’excellente tenue du Canadien n’est pas sans surprendre. Après une récolte de 110 points l’année dernière, un peu tout le monde croyait que le Tricolore pourrait faire mieux cette saison.
Certes, la saison n’est vieille que de 14 matchs, mais on sera d’accord pour dire que Michel Therrien mise sur une formation mieux équilibrée et que celleci pratique un meilleur jeu collectif.
QUE DEMANDER DE PLUS ?
L’équipe totalise le plus grand nombre de buts marqués dans la Ligue nationale, tout en se maintenant parmi les premières en défense.
C’est sans compter qu’elle a gagné deux fois sans les services de Carey Price en fin de semaine dernière.
Que demander de plus pour l’instant?
La vie est belle au Centre Bell. Les salles combles n’en finissent plus de s’accumuler au compteur, les revenus entrent de partout et les cotes d’écoute sont bonnes à la télévision.
Pour Geoff Molson et ses partenaires financiers, l’investissement de quelque 600 millions de dollars canadiens qu’ils ont fait en 2009 pour se porter acquéreurs de l’équipe, de l’amphithéâtre et du groupe spectacles (evenko) rapporte.
Le Canadien vaut, à lui seul, un milliard en devise américaine selon le magazine Forbes.
LES HAUTS ET LES BAS DE L’IMPACT
Pendant ce temps, l’impact continue son travail pour bien se positionner dans le marché sportif montréalais.
L’équipe a commencé l’année sur les chapeaux de roues en atteignant la finale de la Ligue des champions. Elle a joué devant des foules énormes au Stade olympique, mais les premiers mois de la saison en MLS ont été parsemés d’embûches.
L’impact se dirigeait vers une deuxième non-qualification consécutive pour les séries avant l’arrivée de Didier Drogba et le remplacement de Frank Klopas par Mauro Biello aux commandes.
La vente des billets aurait été difficile pour 2016 si la situation s’était répétée.
On se rappellera d’ailleurs cette sortie du propriétaire Joey Saputo, qui s’interrogeait sur le degré d’intérêt des amateurs envers son équipe avant le début de la saison.
POURQUOI CES SIÈGES VIDES ?
La situation a évolué pour le mieux. Cependant, le stade Saputo n’était pas rempli à sa capacité lors des deux matchs des séries disputés la semaine dernière contre le Toronto FC et le Crew de Columbus.
Des taux d’occupation de 87 (18 069 spectateurs contre Toronto) et de 85 pour cent (17 655 spectateurs contre Columbus) ont été enregistrés lors de ces rencontres. C’est bien, mais ça aurait pu être mieux.
À quoi ce manque peut-il être attribué? Aux conditions climatiques? À la majoration du prix des billets pour les séries?
Il en coûtait 10 pour cent de plus pour le match de barrage contre Toronto et 15 pour cent de plus pour la rencontre demi-finale contre Columbus.
Du côté de la direction, on entendait après la victoire en match de barrage contre Toronto qu’on avait eu seulement quatre jours pour vendre des billets.
Les Alouettes ont invoqué la même raison pour expliquer la faiblesse des assistances à leurs matchs éliminatoires au stade Percival-molson ces dernières années.
Sans prétendre m’y connaître parfaitement en la matière, il m’est difficile de souscrire à cette raison.
Quand une équipe traverse une bonne période, les billets s’envolent comme des petits pains chauds.
Qui plus est, les gens n’ont plus à faire la file aux guichets puisqu’ils peuvent passer par la billetterie en ligne.
Assisterons-nous à une prise d’assaut des consommateurs advenant que l’impact atteigne la finale de son association?
Si tel était le cas, le stade Saputo deviendrait trop petit.