UNE LEÇON EN 34 SECONDES
Il n’y a jamais de bonne façon de perdre, mais une défaite en prolongation est sans doute la plus crève-coeur d’entre toutes.
Les réactions étaient mitigées dans le vestiaire du Canadien au terme de cette expérience à trois contre trois.
Autant, les joueurs du Tricolore paraissaient satisfaits de l’effort déployé, autant ils étaient déçus d’avoir subi un premier revers à domicile après une séquence de cinq victoires.
«On a bien joué, mais on a fait face à un bon gardien. Craig Anderson trouve toujours le moyen de se surpasser contre nous. Encore une fois ce soir [hier], il a connu de bons moments», a indiqué Dale Weise, le seul marqueur du Canadien.
Avec 36 arrêts, dont 15 en troisième période, le gardien des Sénateurs a, sans surprise, reçu la première étoile de la rencontre.
«On a essayé d’imposer notre tempo. On a joué un bon match, mais Anderson fut encore très solide», a convenu Michel Therrien.
COURTE EXPÉRIENCE
Il s’agissait d’une première présence en prolongation pour les joueurs du Canadien. En revanche, les Sénateurs s’étaient déjà retrouvés dans cette situation à quatre occasions.
La plus grande leçon à retenir de ce match aura pris 34 secondes à sauter aux yeux du Canadien.
«Il n’y a pas de mauvaises stratégies à trois contre trois. C’est une question de possession de rondelle. D’ailleurs, on a été en mesure de voir que ça ne pardonne pas», a fait remarquer Therrien.
Tomas Plekanec, qui s’est fait prendre profondément en territoire ennemi avec Max Pacioretty lorsque les Sénateurs ont amorcé leur relance, l’a également reconnu.
«Tu veux contrôler la rondelle, mais aussitôt que tu provoques un revirement, tout ce que tu as en tête, c’est de marquer sur la poussée suivante. C’est ce que l’on a voulu faire, mais c’est également ce qui nous est arrivé», a
expliqué le Tchèque.
PRISE DE TÊTE
Cela dit, le match aurait très bien pu se terminer au terme des 60 minutes régle- mentaires si Brendan Gallagher avait eu le loisir de s’emparer d’un retour de lancer dans les derniers instants de la troisième période.
Avant même d’avoir pu toucher la rondelle, il a dû essuyer une prise de tête de Mark Borowiecki et quelques coups des autres joueurs des Sénateurs.
«J’aurais assurément marqué sans cette prise de tête», a soutenu le fougueux attaquant.
Plus tôt dans le match, l’albertain s’est également retrouvé au centre d’une controverse alors que sa présence dans le demi-cercle d’anderson a incité les officiels à refuser un but à Plekanec.
PAS UNE RAISON POUR CHANGER
Bien que les patins de l’attaquant du Canadien se trouvaient bel et bien sur la peinture bleue, Therrien était prêt à prendre le risque d’en appeler de cette décision.
«L’appel arrive rapidement. En groupe, on croyait que ça valait la peine», a-t-il assuré.
Ce n’est pas la première fois que Gallagher se fait secouer le pommier ou que sa présence près du filet cause de l’obstruction sur le gardien adverse. Ce qui ne l’empêchera pas de continuer de foncer vers le gardien adverse avec la même vigueur.
«Je ne peux pas modifier ma façon de jouer à cause de cela. C’est la raison pour laquelle je suis ici et c’est la raison pour laquelle je connais du succès.»
« il n’y A pas de mauvaises stratégies à trois contre trois. c’est une question de possession de rondelle. » – Michel Therrien