« Un pas de géant » pour la traverse Québec-lévis, selon Lehouillier
Gilles Lehouillier a qualifié, hier, de «belle percée» et de «pas de géant» la réflexion actuelle du gouvernement, qui songe à soumettre la traverse Québec-lévis à la loi sur les services essentiels.
«C’est une très belle ouverture», s’est félicité le maire de Lévis. Ce dernier réagissait à la lettre expédiée lundi par le gouvernement priant la Commission des relations du travail (CRT) de lui fournir «un complément d’enquête pour évaluer la pertinence de savoir si ces deux traverses (Québec-lévis et Sorel) doivent être assujetties aux services essentiels».
Interrogé sur le même sujet, le maire Labeaume a semblé moins enthousiaste que son homologue lévisien. «Nous devons transmettre nos arguments par écrit. J’aurais [préféré] une audition avec les 11 maires. Ce que ça va donner, je ne le sais pas», a-t-il signalé.
La CRT a réagi, hier, par voie de communiqué. Elle a rappelé être «sans compétence» pour imposer que des services essentiels soient assurés aux traverses de Québec-lévis ou de Sorel. Donnant l’impression de manier une patate chaude, la CRT a insisté pour dire que la décision finale sera prise par le gouvernement et non par elle.
INCOMPRÉHENSION
Invité à réagir, Denis Marcoux, président de la Fédération des employés des services publics (CSN), a dit «ne pas comprendre le sens de cette intervention par laquelle le gouvernement veut mettre de la pression sur la CRT».
M. Marcoux soutient que le syndicat respecte le cadre légal qui prévoit que les services essentiels soient maintenus si la santé ou la sécurité des usagers est en jeu. «Au Québec, il y a une tendance paradoxale, a-t-il relevé. On dénigre souvent les services publics, mais quand il y a une grève, on dit qu’ils sont très importants.»
Tout comme c’était le cas hier, l’arrêt de travail à la traverse sera observé aujourd’hui. D’autres journées de grève sont au menu les 1er, 2 et 3 décembre. — Avec la collaboration
de Jean-luc Lavallée