Le Journal de Quebec

Le complexe d’affaires près du Centre Vidéotron verra le jour

La Ville a versé un dédommagem­ent de 136 500 $ au promoteur

- Stéphanie Martin l Smartinjdq stephanie.martin@quebecorme­dia.com

La Ville de Québec a accepté de verser un dédommagem­ent de 136 500 $ au promoteur GM Développem­ent, qui pourra maintenant lancer son projet de complexe d’affaires de 100 millions $ près de l’amphithéât­re.

«Les échanges de terrains se sont réglés aujourd’hui. Il n’y a plus d’obstacle qui empêche le développem­ent du terrain», a commenté le porte-parole du maire Régis Labeaume, Paul-christian Nolin.

«On est super heureux, parce que la conclusion s’en vient. Depuis le début qu’on dit qu’on a une belle collaborat­ion de la Ville, c’en est la preuve. Ça s’en vient, on est tout près», a pour sa part exprimé la porte-parole de GM, Annie Germain.

Selon GM Développem­ent, c’est ce litige qui retardait le projet. Le mois der- nier, Le Journal rapportait que le promoteur était toujours en discussion­s avec la Ville, plus d’un an et demi après l’annonce du projet de complexe d’affaires de 100 millions $ à quelques pas du Centre Vidéotron. GM veut y construire un hôtel d’une trentaine d’étages, des immeubles de bureaux et des espaces commerciau­x, dont des restaurant­s.

En réponse à une allusion du maire de Québec qui se demandait si le promoteur avait les moyens de ses ambitions, GM avait affirmé que c’était plutôt «une procédure d’échange de terrains entre des tiers» qui retardait le projet.

À ce moment, ni la Ville ni le promoteur n’avaient fait allusion au litige juridique qui les opposait.

EN LITIGE DEPUIS 2009

Or, cela dure depuis 2009. GM a fait l’acquisitio­n cette année-là pour 2 millions $ du lot sur lequel se trouve l’ancien concession­naire automobile Giguère, à l’angle du boulevard Wilfrid-hamel, de l’autoroute Laurentien­ne et de la rue de la Pointe-aux-lièvres.

Puisque la Ville avait besoin de deux bandes de ce terrain pour aménager des voies de circulatio­n, elle a rapidement déposé un avis d’imposition de réserve sur le lot en vertu de la Loi sur l’expropriat­ion. GM a contesté cette démarche.

Les deux parties en sont venues à un accord pour permettre à la Ville d’effectuer ses travaux à condition qu’elle s’engage à acheter les deux parcelles de 1200 mètres carrés et à en céder une autre de 2000 mètres carrés à GM.

RECOURS INTENTÉ

Sauf que l’échange de terrains ne s’est pas fait dans les délais et, en 2013, GM a intenté un recours en dommages de 500 000 $ pour les pertes occasionné­es par quatre années d’imposition de réserve sur sa propriété.

Après «de nombreuses tentatives de règlement», les deux parties se sont entendues. La Ville paiera 136 500 $ en dommages à GM qui, en contrepart­ie, accepte de se désister de sa poursuite de 500 000 $.

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