Le Journal de Quebec

Le roi dutime sharing poursuivi

Un couple de Saint-jérôme réclame 22 000 $ à Laro Alta, propriété de Jean-sébastien Monette

- Kathryne Lamontagne l Klamontagn­ejdq kathryne.lamontagne@quebecorme­dia.com

L’office de la protection du consommate­ur (OPC) s’est invité dans la cause d’un couple de SaintJérôm­e, qui réclame près de 22 000 $ à l’entreprise du roi du time sharing pour représenta­tions trompeuses et déloyales.

Yanick Roberge et Geneviève Cossette souhaitent obtenir remboursem­ent et dédommagem­ent de la part du groupe Laro Alta (Club vacances toutes saisons), propriété de Jean-sébastien Monette. Les jeunes parents ont signé un contrat de time sharing de 39 ans, pour lequel ils ont déboursé plus de 10 000 $.

Selon les faits relatés en cour devant le juge Christian Brunelle, hier, les demandeurs ont été informés qu’ils avaient remporté une semaine d’hébergemen­t, après avoir rempli un coupon au Salon de l’habitation de Montréal. Ils devaient toutefois assister à une rencontre à Beaupré pour s’en prémunir, ce qu’ils ont fait, le 9 mars 2013.

FAUSSES INFORMATIO­NS

Après quatre heures passées avec une représenta­nte qui s’est chargée de leur expliquer les forfaits de time sharing, le couple signait le contrat devant le directeur des ventes, Dominic Tessier (voir autre texte). Le duo affirme avoir obtenu l’ensemble de la documentat­ion concernant leur achat par la poste, un mois plus tard.

Ils auraient alors réalisé que plusieurs aspects des informatio­ns divulguées verbalemen­t à Beaupré étaient faux ou inexacts: l’accès aux parcs thématique­s de Disney n’était pas compris avec les nuitées, les frais annuels pour la première année leur ont été chargés alors qu’ils devaient être inclus, etc. Le demandeur plaide avoir multiplié les appels et les messages téléphoniq­ues auprès de Laro Alta, n’obtenant que très peu de retours. Insatisfai­t, il a demandé, en vain, remboursem­ent.

PAS COMPRIS

En défense, Jean-sébastien Monette – qui affirme avoir fait «150 voyages» grâce au time sharing – a assuré que les clients ont obtenu tous les documents nécessaire­s à la signature du contrat. Selon lui, il ne s’agit pas de fausses représenta­tions, mais bien d’incompréhe­nsion. «Le monsieur ne comprend pas», a-t-il mentionné, se montrant même ouvert à lui réserver sur le champ un séjour à Walt Disney.

En plaidoirie, l’avocate de L’OPC a souligné divers éléments pouvant constituer des pratiques interdites au sens de la Loi sur la protection du consommate­ur dans cette affaire. Me Nathalie Jackson a aussi rappelé qu’il revenait au commerçant de s’assurer de la véracité des informatio­ns transmises au consommate­ur.

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En cour, hier, Jean-sébastien Monette a affirmé qu’il ne s’agit pas de fausses représenta­tions de sa part, mais qu’il s’agit plutôt d’incompréhe­nsion de la part du client.
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