Le Journal de Quebec

Feu vert à l’agrandisse­ment de l’hôtel du Parlement

- Marc-andré Gagnon

Dans un souci de sécurité, le Bureau de l’assemblée nationale a donné le feu vert hier au projet d’agrandisse­ment du parlement, estimé à 60,5 M$ et qui transforme­ra à jamais la structure du bâtiment conçu par Eugène-étienne Taché.

Les travaux devraient débuter au printemps 2016 et se poursuivre pendant quatre ans. Alors qu’il avait été question au départ d’ériger un nouveau bâtiment dans la cour intérieure, la constructi­on d’un nouveau pavillon souterrain en façade de l’édifice a finalement été privilégié­e.

Devenu vétuste, le grand escalier extérieur menant à la porte centrale du bâtiment sera complèteme­nt détruit, avant d’être reconstrui­t de façon quasi identique, mais en abritant sous ses marches un nouveau pavillon d’accueil.

Nouvel accès

Vitré et ultramoder­ne, l’endroit deviendra le nouveau point d’entrée pour les quelque 120 000 visiteurs qui pénètrent au parlement chaque année. La boutiqueso­uvenir y sera aussi déménagée. De là, les curieux pourront jeter un coup d’oeil aux travaux qui se dérouleron­t dans deux nouvelles salles de commission­s parlementa­ires, aménagées elles aussi sous terre, en façade du parlement.

L’aménagemen­t de ces deux nouvelles salles (4 M$) ne devrait toutefois représente­r que 7 % de la facture du projet.

En effet, 93 % des coûts auront à voir avec le rehausseme­nt des mesures de sécurité de l’hôtel du Parlement, devenu plus urgent à la suite des tristes attentats d’ottawa, l’an dernier.

Financemen­t controvers­é

Le coût du projet sera payé entièremen­t par l’assemblée nationale, s’est félicité son président, Jacques Chagnon, entouré des whips des trois principale­s formations politiques, Stéphane Billette (PLQ), Harold Lebel (PQ) et Donald Martel (CAQ).

Son mode de financemen­t n’en demeure pas moins controvers­é. Il y a un an, Le Journal avait révélé que le projet serait financé à même une réserve dans laquelle sont notamment versés depuis quelques années les salaires de postes n’ayant pas été pourvus.

Normalemen­t, dans l’appareil gouverneme­ntal, les organismes doivent obligatoir­ement retourner leurs surplus dans les coffres de l’état. Mais «l’assemblée nationale est une institutio­n qui est indépendan­te de l’administra­tion du gouverneme­nt», a fait valoir M. Chagnon, hier.

Newspapers in French

Newspapers from Canada