Feu vert à l’agrandissement de l’hôtel du Parlement
Dans un souci de sécurité, le Bureau de l’assemblée nationale a donné le feu vert hier au projet d’agrandissement du parlement, estimé à 60,5 M$ et qui transformera à jamais la structure du bâtiment conçu par Eugène-étienne Taché.
Les travaux devraient débuter au printemps 2016 et se poursuivre pendant quatre ans. Alors qu’il avait été question au départ d’ériger un nouveau bâtiment dans la cour intérieure, la construction d’un nouveau pavillon souterrain en façade de l’édifice a finalement été privilégiée.
Devenu vétuste, le grand escalier extérieur menant à la porte centrale du bâtiment sera complètement détruit, avant d’être reconstruit de façon quasi identique, mais en abritant sous ses marches un nouveau pavillon d’accueil.
Nouvel accès
Vitré et ultramoderne, l’endroit deviendra le nouveau point d’entrée pour les quelque 120 000 visiteurs qui pénètrent au parlement chaque année. La boutiquesouvenir y sera aussi déménagée. De là, les curieux pourront jeter un coup d’oeil aux travaux qui se dérouleront dans deux nouvelles salles de commissions parlementaires, aménagées elles aussi sous terre, en façade du parlement.
L’aménagement de ces deux nouvelles salles (4 M$) ne devrait toutefois représenter que 7 % de la facture du projet.
En effet, 93 % des coûts auront à voir avec le rehaussement des mesures de sécurité de l’hôtel du Parlement, devenu plus urgent à la suite des tristes attentats d’ottawa, l’an dernier.
Financement controversé
Le coût du projet sera payé entièrement par l’assemblée nationale, s’est félicité son président, Jacques Chagnon, entouré des whips des trois principales formations politiques, Stéphane Billette (PLQ), Harold Lebel (PQ) et Donald Martel (CAQ).
Son mode de financement n’en demeure pas moins controversé. Il y a un an, Le Journal avait révélé que le projet serait financé à même une réserve dans laquelle sont notamment versés depuis quelques années les salaires de postes n’ayant pas été pourvus.
Normalement, dans l’appareil gouvernemental, les organismes doivent obligatoirement retourner leurs surplus dans les coffres de l’état. Mais «l’assemblée nationale est une institution qui est indépendante de l’administration du gouvernement», a fait valoir M. Chagnon, hier.