Les États-unis lorgnent du côté de l’hydroélectricité
Le premier ministre Couillard en mission économique à Boston
BOSTON | Les Américains s’intéressent à l’hydroélectricité et le premier ministre Philippe Couillard est en mission économique à Boston pour les inviter à se tourner vers le Québec.
«La visite à Boston se déroule surtout sur le thème de l’énergie», a déclaré M. Couillard, à son arrivée à Boston. Le chef du gouvernement québécois rencontre, ce matin, le gouverneur de l’état du Massachusetts, Charles Baker, pour parler d’énergie et de lutte aux changements climatiques.
Charles Baker ainsi que les gouverneurs du Connecticut et du Rhode Island tentent de faire adopter des projets de loi autorisant leurs États respectifs à acheter de l’hydroélectricité. Après s’être montrés réticents pendant de nombreuses années, les États de la Nouvelle-Angleterre se montrent de plus en plus intéressés à acheter l’énergie québécoise, confirme Marie-claude Francoeur, déléguée du Québec à Boston.
« OBJECTIFS AMBITIEUX »
«Les gouverneurs de la Nouvelle-angleterre ont des objectifs ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ça leur prend de l’énergie propre», a confié Mme Francoeur. La fermeture de la centrale nucléaire Pilgrim et celle d’une centrale électrique au charbon ont rendu leurs besoins en énergie urgents.
L’état du Maine se montre lui aussi disposé à acheter l’électricité québécoise. Un projet de construction d’une ligne de transport d’électricité reliant le Québec et la Nouvelle-angleterre est d’ailleurs en ges- tation, a précisé Mme Francoeur. L’investissement s’élèverait à 1,3 milliard$. À ce jour, seul le Vermont a conclu un contrat d’approvisionnement en électricité avec le Québec à raison de 225 mégawatts par année.
RÉSEAUTAGE
Par ailleurs, huit entreprises spécialisées dans les technologies médicales étaient à Boston hier pour une activité de réseautage pouvant les aider à percer le marché américain. «On veut les accompagner dans leurs efforts d’exportation. Elles n’ont pas les moyens de développer un appareil d’exportation», a plaidé Philippe Couillard.
«On est ici pour promouvoir nos produits avec le premier ministre pour les intégrer au marché», a confié Laurie Paquet, de Kinova Robotics, de Boisbriand. L’entreprise produit des bras robotisés pour personnes handicapées.