Le Journal de Quebec

Marian Stastny en paix avec son passé

Malgré la maladie, l’ex-joueur des Nordiques ne ressent Aucune Amertume

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AGENCE QMI | Marian Stastny était en Slovaquie il y A un mois pour régler des Affaires familiales, Après le décès de sa mère, Darina, Auprès de ses quatre frères : Peter, Anton, Vladimir et Bohumil.

Stastny a perdu sa mère environ deux ans après avoir appris qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. Pourtant, Marian et ses frères n’ont pas broyé du noir. Ils ont fêté.

«J’ai vu mes frères il y a un mois en Slovaquie, a raconté l’ancien des Nordiques de Québec dans une entrevue avec TVA Nouvelles. On a réglé nos affaires familiales après le décès de ma mère. C’était un très bon moment pour moi, de me retrouver avec mes quatre frères.»

«Nous avons fêté ensemble. Nous avons fêté la vie.»

Si tout ce qu’a vécu le plus vieux des frères Stastny le laisse un peu amer, rien dans le ton de sa voix ne le trahit. À 62 ans, l’homme semble avoir accepté la direction que sa vie a prise.

Outre la maladie, prenez par exemple son fonds de pension, apparemmen­t très bas si on se fie au discours de Stastny. L’ex-attaquant ne voit pas le jour de sa retraite arriver de sitôt.

«Je n’ai jamais pensé à prendre une retraite définitive. Je suis parmi ceux qui sont moins bien payés par le fonds de pension de la LNH. Des changement­s sont survenus après que j’ai arrêté de jouer au hockey. Je suis payé 5000 $ par année. Aujourd’hui, j’aurais 200 000 $ de plus si j’avais reçu les ristournes garanties par les réglementa­tions.»

«Je ne suis pas choqué à cause de l’argent, mais les joueurs aujourd’hui, ceux qui jouent à peu près au niveau auquel je jouais à l’époque, gagnent en deux mois ce que je gagnais en cinq ans.»

UNMANQUE

Marian Stastny a quitté la Ligue nationale de hockey (LNH) en 1986 et a cessé ses activités en tant que joueur de hockey profession­nel en 1987, moins d’une dizaine d’années avant le déménageme­nt des Nordiques au Colorado, où ils sont devenus l’avalanche, en 1995.

Encore une fois, si Stastny entretient de l’amertume à cause de la disparitio­n des Nordiques, il ne l’affiche pas. Le natif de Bratislava installé à Québec parle plutôt d’un «manque».

«Je n’ai jamais accepté personnell­ement le départ des Nordiques, même si c’était une question d’économie. Pour moi, les Nordiques étaient l’âme de la ville de Québec. C’est un très grand ambassadeu­r qui nous manque présenteme­nt.»

«J’ai fait la paix avec tout ça il y a longtemps, mais il y a des moments qu’on ne peut pas oublier.»

QUÉBEC PUIS TORONTO

Stastny et ses frères Peter et Anton ont fait vibrer la ville de Québec dans les années 1980. Marian a rejoint ses frangins en 1981 et est resté dans la capitale jusqu’en 1985, inscrivant 98 buts et 143 aides pour un total de 241 points en 252 rencontres. Il a ensuite quitté Québec pour les Maple Leafs de Toronto, avec lesquels il a enregistré 53 points en 70 matchs lors de la campagne 1985-1986.

 ??  ?? Marian Stastny (à droite) en compagnie de ses frères Anton et Peter, lors de la Marche bleue, à Québec, en octobre 2010.
Marian Stastny (à droite) en compagnie de ses frères Anton et Peter, lors de la Marche bleue, à Québec, en octobre 2010.

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