PRÊT À UNE GUERRE SUR
Revenu à une attitude plus agressive, le Rouge et Or se prépare à dicter le ton du match contre les Carabins
Une nouvelle attitude anime les joueurs de ligne offensive du Rouge et Or de l’université Laval depuis la victoire sur le Vert & Or de l’université de Sherbrooke.
«Nous avons une nouvelle mentalité, a déclaré le garde étoile Charles Vaillancourt. Nous sommes revenus avec l’attitude du “crew” [surnom de la ligne offensive] des années précédentes. Nous sommes plus agressifs et on termine nos blocs. On termine tout.»
PAS UNE ÉNIGME
L’attaque terrestre du Rouge et Or a peiné cette année contre les Carabins de l’université de Montréal, tout comme à la Coupe Dunsmore l’an dernier, où elle n’avait amassé que 80 verges, dont 54 par Hugo Richard. «Nous avons joué sur les talons à Montréal, et cela n’avait rien à voir que nous étions au CEPSUM, a raconté le bloqueur Jason Lauzon-séguin. Nous étions sortis à plat et il faut aussi donner le crédit à la défensive de Montréal, qui avait disputé un bon match. Le match à Montréal nous a réveillés. Quand on veut, nous sommes capables de bouger le ballon et nous l’avions prouvé en deuxième demie.»
«Ce sont les Carabins qui avaient dicté le ton, et pas nous, a renchéri Vaillancourt. On veut faire changement cette fois-ci. On veut qu’ils s’ajustent à nous, et non le contraire. Il y a toujours moyen de courir le ballon. Ça va être une guerre de fronts.»
Au fil des ans, le front défensif des Carabins a causé des ennuis au Rouge et Or, principalement leur formation à cinq joueurs de ligne. «Ce n’est pas une énigme, a assuré Lauzon-séguin. On a déjà été capables de courir contre eux dans le passé. Contre Sherbrooke et Concordia, les entraîneurs ont fait un bon travail pour nous éclairer afin que les cinq joueurs de ligne voient la même chose. Quand tu cours nord-sud, tu ne te poses pas de questions. Quand tu veux partir en force, l’attaque au sol donne le ton. C’est le meilleur moyen de fatiguer la ligne défensive.»
RÔLE ACCRU
Habitué de partager le travail, Maxime Boutin a vu beaucoup d’action cette année. Le porteur de ballon a terminé au premier rang au Québec, avec des gains de 678 verges. «C’est le fun d’être impliqué puisque tu n’as pas à penser si tu vas avoir le ballon et tu peux te concentrer seulement à bien faire. J’ai toujours su que je pouvais courir. J’ai dû apprendre à courir selon la situation, et ce fut une période d’apprentissage. En deuxième essai et un, tu dois y aller droit devant toi et non pas viser le gros jeu en courant à l’extérieur.»