Le Journal de Quebec

Bob Hartley et Patrick Roy se vouent un respect mutuel

Les deux hommes se sont apprivoisé­s en 2001 lors des séries de l’avalanche

-

AGENCE QMI | La conquête de la coupe Stanley par l’avalanche du Colorado en 2001 a bien failli ne jamais avoir lieu.

L’amitié liant les entraîneur­s Patrick Roy et Bob Hartley est solide comme le roc, plus que jamais malgré le fait que les deux hommes dirigent respective­ment la formation de Denver et les Flames de Calgary. Toutefois, cette relation n’a pas toujours été au beau fixe, loin de là.

MEILLEUR DU MONDE

Un certain soir de 1998, à l’époque où il garde le filet de l’avalanche et de son instructeu­r Hartley, Roy pique une sainte colère après un match durant lequel il est brièvement remplacé par Craig Billington. Hors de lui, «Casseau» ne le prend pas.

«Quand j’ai vu ses yeux, je savais que ce n’était pas pour offrir des voeux de la SaintValen­tin!» a admis Hartley à l’animateur Louis Jean, dans le cadre de l’émission Dans l’enclave, qui sera diffusée ce soir à 22 h 30, à la chaîne TVA Sports. «Mais la meilleure des choses […], c’est que notre relation a vraiment commencé le lendemain. Je l’ai toujours considéré comme le meilleur gardien de la ligue, comme celui qui pouvait faire la différence. Et le jour suivant, je l’ai appelé et il a répondu au premier appel.»

ego DE CÔTÉ

Ayant déjà vécu un départ houleux chez le Canadien de Montréal après des prises de bec avec le pilote Mario Tremblay en 1995, Roy aurait pu vivre un scénario similaire au Colorado. Or, la relation avec Hartley a pris une tout autre tournure.

«La force de Bob, c’est qu’il a pu mettre son ego de côté. […] Ça m’a prouvé qu’il avait du respect pour moi, ç’a permis aux autres joueurs de voir les choses différemme­nt, l’aspect humain de l’entraîneur, a-t-il affirmé. Il a montré que ce n’était pas son show, mais bien celui de l’équipe.»

Roy et Hartley ont récolté les succès, et pas seulement ensemble. Travaillan­t à des adresses différente­s, ils sont les deux derniers lauréats du trophée Jack-adams, eux qui en ont profité pour dévoiler leurs états d’âme sur l’insécurité d’emploi reliée à leur poste.

Aussi, c’est entre autres grâce à son comparse Hartley que l’ancien numéro 33 a fourbi ses armes pour devenir entraîneur-chef dans le hockey organisé.

«Après la coupe de 2001, Patrick savait qu’il lui restait peu de temps à jouer. Puis, quand il a acheté les Remparts de Québec, il s’est souvent assis avec Bob pour visionner leurs matchs ensemble, a expliqué Louis Jean. Bob a toujours été généreux de son temps et il veut aider quand il peut le faire. Et pour sa part, Patrick aime regarder Bob travailler sur la patinoire durant les entraîneme­nts.»

 ??  ?? Patrick roy Entraîneur, Avalanche
Patrick roy Entraîneur, Avalanche

Newspapers in French

Newspapers from Canada