Le Journal de Quebec

Pente abrupte à remonter

Bientôt l’heure des changement­s au sein de l’avalanche du Colorado ?

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m Le capitaine de l’avalanche, Gabriel Landeskog, ratera le rendez-vous de ce soir en raison d’une suspension de deux matchs dont il a écopé, hier, pour un coup illégal à la tête de Brad Marchand, des Bruins de Boston, jeudi.

Sans Patrick Roy derrière le banc, l’avalanche du Colorado, qui rend visite au Canadien samedi soir, ne susciterai­t certes pas autant d’intérêt auprès des amateurs de hockey au Québec.

D’autant plus que la formation du Colorado connaît un piètre début de saison avec seulement six gains en 16 matchs.

Avec ses 13 points, elle occupe le septième et dernier rang dans la division Centrale.

Toutefois, l’avalanche a démontré une belle force de caractère en battant les Bruins jeudi soir, pour coller deux victoires consécutiv­es, du jamais-vu depuis le début de la saison.

La formation du Colorado a su combler un déficit de deux buts pour l’emporter par le pointage de 3 à 2.

«C’est un résultat très satisfaisa­nt, déclarait Roy avant de partir pour Montréal. Revenir de l’arrière contre les Bruins n’est jamais facile, surtout à Boston. En fait, notre jeu a été irréprocha­ble pendant 54 minutes.»

Les Bruins, qui subissaien­t ainsi leur huitième défaite d’affilée contre l’avalanche devant leurs partisans, s’étaient en effet forgé une avance de 2 à 0 après un peu moins de six minutes de jeu.

TOUS SAUF MACKINNON

L’avalanche espère que ce long séjour de deux semaines à l’étranger, amorcé par une victoire de 4 à 0 contre les Flyers de Philadelph­ie mardi, saura non seulement relancer une équipe en panne de résultats, mais aussi faire taire toutes les rumeurs de transactio­ns dont elle est l’objet actuelleme­nt.

Avant de gagner ses deux dernières rencontres, l’avalanche présentait un dossier misérable de deux victoires en dix matchs.

Ainsi, à part Nathan Mackinnon, lauréat du trophée Calder, remis à la recrue par excellence en 2013-2014, et meilleur pointeur de l’équipe, tous les autres joueurs de l’équipe sont, semble-t-il, sur le marché des transactio­ns.

Cette liste comprendra­it le vétéran Jarome Iginla qui, malgré ses 38 ans, pourrait encore attirer bon nombre d’organisati­ons et, notamment, Semyon Varlamov, finaliste au trophée Vézina en 2014.

Le gardien russe, remis d’une blessure à l’aine, cédera sa place, de toute évidence, à son coéquipier Reto Berra pour un quatrième match d’affilée, ce soir.

Derrière Matt Duchene, dont le nom est aussi au coeur des rumeurs d’échange, Varlamov et Iginla sont cependant les deuxième et troisième plus hauts salariés de la formation avec des contrats de 5,9 et 5,3 millions respective­ment.

ROY PAS ÉPARGNÉ

Autant dans les réseaux sociaux que sur les forums de discussion­s, les amateurs s’impatiente­nt de plus en plus et montrent du doigt Patrick Roy pour expliquer les contre-performanc­es de leur équipe.

Après avoir mené sa formation à une récolte de 112 points à sa première saison à titre d’entraîneur en chef de l’avalanche en 2013-2014, l’ancien gardien du Canadien n’a pas été en mesure de maintenir le même rythme depuis cette année de rêve. Bien au contraire, l’équipe est en sérieuse baisse de régime. Le conte de fées est terminé.

Il est vrai que le départ de joueurs aussi talentueux que Paul Statsny (perdu aux mains des Blues de Saint Louis dans le marché des joueurs autonomes) et Ryan O’reilly (cédé aux Sabres de Buffalo) n’a pas aidé sa cause.

TROIS DÉFAITES D’AFFILÉE

Roy tentera samedi de mettre fin à une série de trois défaites consécutiv­es contre son ancienne formation après avoir remporté son premier affronteme­nt, le 2 novembre 2013 à Denver.

L’entraîneur en chef des visiteurs n’a toujours pas savouré la victoire à Montréal dans sa nouvelle fonction.

Le problème, c’est qu’il affronte la meilleure formation du circuit, une équipe qui n’a toujours pas perdu en temps réglementa­ire à la maison cette saison.

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