Le Journal de Quebec

Markov et la sagesse

À l’image du CH, Andreï Markov connaît un très bon début de saison

- jean-françois chaumont Markov en est à la deuxième année d’un contrat de trois ans qui lui rapporte en moyenne 5,75 millions de dollars.

Andreï Markov portait déjà les couleurs du Canadien en 2000-2001 quand Michel Therrien a obtenu sa première chance derrière le banc d’une équipe de la LNH. À cette époque, les deux hommes étaient des recrues.

Quinze ans plus tard, c’est une autre histoire. Markov est le doyen de l’équipe avec 863 matchs derrière la cravate et en est à sa 15e saison. Therrien, quant à lui, vit la quatrième année de son deuxième séjour à Montréal.

Comme son entraîneur en chef, Markov garde les deux pieds sur terre pour décrire l’impression­nant départ de l’équipe avec une fiche de 13-2-2. «C’est toujours agréable de gagner, a dit Markov en entrevue au Journal à la veille de la visite de l’avalanche du Colorado. Mais nous avons juste joué 17 matchs. La saison est longue. Nous avons encore bien des choses à améliorer. Nous devons continuer à travailler fort, mais surtout il faut continuer à avoir du plaisir.»

Le Russe n’a pas voulu s’aventurer dans le jeu des comparaiso­ns et n’a pas parlé de l’édition actuelle du Canadien comme de la meilleure équipe qu’il a connue.

«Vous savez quoi? On aura la réponse à la fin de l’année, a rappelé logiquemen­t le numéro 79. Je ne vois pas de raison de dire que oui, il s’agit de la meilleure équipe depuis mes débuts à Montréal. On obtient toujours la réponse après les séries. C’est là qu’on jugera de ce groupe.»

TOUJOURS PARMI L’ÉLITE

À 36 ans, Markov ne ressent toujours pas le poids de son âge. À ses 17 premiers matchs, il a déjà amassé 15 points (2 buts, 13 passes), en plus de maintenir un différenti­el de +9 et de jouer près de 23 minutes par rencontre.

Seuls John Klingberg (17 points), P.K. Subban (16 points) et Erik Karlsson (16 points) ont plus de points que lui parmi les défenseurs de la LNH. Mais les trois défenseurs ont respective­ment 23, 26 et 25 ans.

Toujours sage, Markov n’a pas l’intention de parler de ses performanc­es en se basant sur un si petit échantillo­n.

«Encore une fois, on jugera de ma production à la fin de la saison, a-t-il répliqué. Peu importe mon âge, je cherche encore à devenir un meilleur défenseur. Je veux toujours m’améliorer. C’est ce que je tente de faire.»

S’il maintient un rythme aussi endiablé, il terminera l’année avec 73 points. Il fracassera­it ainsi sa marque personnell­e de 64 points (2008-2009).

«Je ne fais rien de spécial, a-t-il affirmé lorsque questionné au sujet de cette statistiqu­e. Je veux juste jouer mon style de jeu. J’ai du plaisir avec P.K. Subban et nous connaisson­s du succès comme équipe. Il ne faut pas oublier que je joue pour l’équipe, pas pour moi. La plus belle chose du hockey sera toujours qu’il s’agit d’un sport d’équipe. Tu as besoin de tes coéquipier­s pour connaître de bons moments.»

UN PHÉNOMÈNE

Pour Subban, Markov restera toujours un très bon modèle.

«Il a subi pratiqueme­nt 10 opérations aux genoux et il est encore un joueur étoile dans la LNH, a lancé l’ontarien. J’espère qu’à son âge, je réussirai à produire autant. Il y a trois ou quatre ans, les gens n’auraient jamais prédit un tel scénario. Marky est un défenseur de calibre mondial, mais il est encore meilleur à l’intérieur de notre système.»

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Andreï Markov croit qu’il est plus sage d’attendre la fin de la saison avant de comparer la sienne et celle du Canadien aux autres de sa carrière.
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