Le Journal de Quebec

Tout, excepté un enfant-roi

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’aimerais par la présente, faire une mise au point sur ma position d’éducateur et de parent sur la dignité inhérente à toute vie humaine, y compris celle des enfants, que l’un de vos lecteurs a mal interprété­e dans mon textes publié il y a quelques mois. Un être qui de nature est une fin en soi, s’appartient totalement. Donc, il n’appartient ni aux parents, ni à la religion, ni à l’état, et encore moins au marché. Or, un enfant qui naît humain qu’en potentiel et qui ne maîtrise pas encore sa langue et sa pensée réflexive, n’a que des droits et non des devoirs.. C’est pourquoi le rôle primordial des parents et des enseignant­s de l’école obligatoir­e est de lui enseigner à reconnaîtr­e et à respecter les devoirs dont on le tiendra responsabl­e à sa majorité, et non d’en faire un enfant-roi.

Donc, par conséquent, tous les enfants et les adolescent­s du monde ont un droit naturel et inaliénabl­e à une éducation fondée sur une éthique humanisant­e qui leur apprendrai­t à respecter leur dignité et celle d’autrui.

Or, ces programmes d’humanisati­on fondés sur une science et un art transdisci­plinaires du développem­ent humain, et adaptés à chaque catégorie d’âge, n’existent pas présenteme­nt. Impossible alors de demander à des enfants de remplir des devoirs qu’ils ignorent puisqu’ils n’ont pas encore actualisé les potentiali­tés humaines qui leur permettrai­ent de les connaître et de les respecter.

Faute de véritables programmes d’humanisati­on, les adultes, par l’entremise de la famille, la religion et l’état, continuent de privilégie­r le chantage physique et psychologi­que (ciel, enfer), la peur, la contrainte (punitions, amendes, prison, exécution) pour éduquer leurs enfants et pour lutter contre les comporteme­nts irresponsa­bles, les désordres sociaux, les guerres et les régression­s dans la barbarie. Gaston Marcotte, professeur-associé Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval, président fondateur du Mouvement Humanisati­on

Je comprends que votre cause vous tienne à coeur, mais vos élans vous mènent à un tel amalgame de tous les problèmes sociaux, que cela vous fait perdre de vue l’objet premier du débat : soit que les parents sont les premiers responsabl­es de l’éducation d’un enfant. Viennent ensuite l’école et la société. Pour emmener l’enfant qui n’avait au départ que des droits, a réaliser qu’il a aussi des devoirs, lesquels augmentero­nt au fur et à mesure qu’il avancera en âge, c’est justement grâce à l’enseigneme­nt donné par ses parents et par ses éducateurs qu’il actualiser­a les potentiali­tés humaines qui l’y mèneront et lui permettron­t de socialiser adéquateme­nt. L’être humain doit naviguer sainement entre droits et devoirs, et ça, commence dès que l’enfant entre en interactio­n avec ses pairs, en garderie. Et entre vous et moi, si on compare la société d’aujourd’hui avec celle des siècles précédents, même le tout dernier, le portrait que vous dressez dans votre dernier paragraphe est selon moi, dépassé.

À propos de sécheresse oculaire

Je suis surpris par le cas de ce monsieur de 72 ans dont l’épouse affirme qu’il ne trouve aucune solution à son problème de sécheresse oculaire, étant donné de la quantité de produits sur le marché pour venir à bout de ce type de problème. Aucun des profession­nels de la santé ne lui a proposé l’usage de gouttes de cyclospori­ne qu’on obtient sur ordonnance? Lui a-t-on parlé de l’installati­on possible de bouchons au point lacrymal afin de contrer le drainage naturel des larmes? A-t-il tenté de consulter l’une ou l’autre des cliniques partenaire­s Oeilsec, dont il peut trouver la liste sur Internet?

G Labbé, omnipratic­ien

Je suis comme vous étonnée de constater à quel point certaines personnes se découragen­t vite de chercher une solution à leur problème après seulement quelques tentatives infructueu­ses. J’espère que ce couple a pu lire toutes les suggestion­s, dont la vôtre, qui paraissent dans ce Courrier depuis une semaine. S’ils ne trouvent pas là un motif de reprendre espoir, je ne sais pas ce qu’il va leur falloir.

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