Le Journal de Quebec

350 $ de plus pour manger

- MARIE-ÈVE DUMONT

Le prix du panier d’épicerie devrait augmenter de 350 $ en 2016 ne laissant aucun répit aux consommate­urs qui ont déjà déboursé 1000 $ de plus en trois ans pour se nourrir.

«La portion de notre budget consacrée à l’alimentati­on ne cesse de croître, mais les salaires n’augmentent pas en conséquenc­e, on doit donc toujours couper ailleurs», se désole Sylvain Charlebois, chercheur et auteur du rapport 2015 sur le prix des aliments de l’université de Guelph.

Une famille moyenne devrait débourser pas moins de 8750 $ en 2016, simplement pour s’alimenter.

Fruits Et LÉGUMES CHERS

Les denrées dont les prix ont bondi en 2015 devraient poursuivre leur ascension en 2016.

Les fruits et légumes ont connu une hausse de 10 % cette année. Certains produits comme les laitues ont même grimpé de 22 % tandis que les fraises et les framboises sont 14 % plus chères qu’en 2014.

Une nouvelle hausse de 4 % pour les fruits et de 4,5 % pour les légumes est prévue pour la prochaine année.

«Ces produits qui nous viennent principale­ment des États-unis sont beaucoup plus chers en raison de la faiblesse de la devise canadienne», explique M. Charlebois.

LE Boeuf, un Luxe

Après avoir grimpé de plus de 30 % depuis 2012, la viande de boeuf devrait aussi augmenter d’un autre 5 %.

«De plus en plus de gens diminuent leur achat de viande. On voit aussi de nombreux vols à l’étalage de pièces de boeuf, signe que c’est de moins en moins abordable», souligne Cinzia Cuneo, fondatrice du site SOS Cuisine.

Les produits laitiers et les oeufs, les fruits de mers et poissons ainsi que le tofu et les légumineus­es demeureron­t les meilleures options.

Acheter des produits locaux et les spéciaux permettron­t aussi d’économiser.

«La seule bonne nouvelle de la hausse des prix est que les gens devraient moins gaspiller. Une meilleure planificat­ion économise de l’argent», insiste Mme Cuneo.

Newspapers in French

Newspapers from Canada