Il économise 500 $ par année en chauffant au bois
Chauffer sa maison au bois l’hiver plutôt que de le faire à l’électricité pourrait coûter 500 $ de moins par année, selon un analyste en énergie.
«Pour produire la même chaleur, utiliser du bois coûterait 15 % moins cher que le gaz naturel et 25 % à 30 % que l’électricité», soutient Jean-françois Blain, qui a calculé les prix de différents types de chauffage.
Pour une maison unifamiliale de 1500 pi2 bien isolée, chauffée 180 jours par année, il en coûterait environ 825 $ de bois de chauffage (8,3 cordes de bois) plutôt que 1333 $ d’électricité.
Le coût du chauffage au gaz naturel serait aussi moins élevé qu’à l’électricité. Il se chiffrerait à 1114 $ par année.
«Hydro-québec charge un tarif plus élevé pour les kilowatts-heure excédentaires que l’on utilise lors des journées froides. On se sauve donc de ces coûts supplémentaires parce que le prix du bois reste stable», explique M. Blain.
En effet, selon le spécialiste, le prix pour ces kilowatts-heure supplémentaires a bondi de 40 % depuis 2003.
Seulement 12 % des Québécois utilisent un appareil au bois comme source de chauffage principal tandis que 78 % des gens ont recours à l’électricité.
OPTION POUR ÉCONOMISER
Mais le chauffage au bois comporte tout de même des désagréments. Il ne s’agit pas d’un système autonome comme l’électricité, le gaz naturel ou le mazout.
«L’occupant doit alimenter lui-même l’appareil de chauffage en y ajoutant des bûches. Il ne peut pas partir durant plusieurs jours parce que ça ne chauffe pas tout seul, sauf si on installe un appareil aux granules, mais c’est plus dispendieux», cite en exemple M. Blain.
Le chauffage au bois est aussi souvent interdit dans les grandes villes, comme c’est le cas à Montréal pour des questions environnementales. «Même si les sys- tèmes d’aujourd’hui sont très peu polluants», insiste M. Blain.
Le spécialiste croit par ailleurs qu’hydro-québec devrait encourager cette option qui pourrait être complémentaire au chauffage à l’électricité et qui permettrait aussi à la société d’état d’économiser.
«Les moments où l’on a besoin d’un pic d’énergie sont peu nombreux, trois ou quatre fois dans une année. C’est donc absurde de continuer à investir dans des équipements pour les gérer alors que l’on a d’autres sources d’électricité disponibles», conclut M. Blain.