Prise à la légère

HELSINKI | Si le Danemark s’était payé la Suisse et que le Canada avait lessivé le Danemark, lundi soir, il était logique que le Canada vienne à bout du Suisse avec une main dans le dos.

Pas si vite! Les Helvètes devaient jouer avec l’énergie du désespoir et sortir avec le couteau entre les dents pour demeurer en vie dans ce tournoi. C’est exactement ce qu’ils ont fait, ce qui a pris les Canadiens par surprise.

«Nous n’étions pas tout à fait prêts mentalement pour ce match. Nous les avions sous-estimés un peu. Nous croyions que ce serait plus facile, a témoigné le défenseur Thomas Chabot. Il a fallu qu’on se réveille, parce qu’ils étaient meilleurs qu’on le pensait.»

«On a vu qu’ils savent jouer. Ils sont ici pour une raison, a renchéri Julien Gauthier, remis de son intoxication alimentaire. Ça prouve qu’il ne faut prendre aucune équipe à la légère. C’est un championnat du monde avec les meilleures équipes.»

Le petit attaquant du premier trio a partagé les propos de ses deux coéquipiers, mais il a aussi souligné le retour dans le match. «Nous avons montré du caractère pour revenir de l’arrière. Il a fallu travailler fort pour y arriver.»

Les Suisses n’ont pas lâché le morceau pour autant. S’ils ont surpris le Canada dès l’engagement initial, ils ont trimé dur dans leur territoire et continué à menacer le filet de Mackenzie Blackwood qui a finalement repoussé 23 rondelles.

Victoire morale

«Arracher un point au Canada, ça veut tout dire pour nous, a observé le capitaine des Helvètes, Timo Meier. Il faut bâtir là-dessus. C’est positif pour le prochain match.

«Nous avons appris une leçon importante et lancé un message aux autres clubs, a-t-il aussi prévenu. Nous sommes talentueux et robustes.»

«C’est une victoire morale, a indiqué l’entraîneur-chef John Fust, qui avait rééquilibré ses trios en vue de ce duel. On n’avait rien à perdre. Les quarts de finale sont toujours ouverts. Ç’a été un début de tournoi frustrant avec les suspensions. On s’est calmés et on s’est retrouvés en tant qu’équipe. Nous sommes à la chasse.»

Cette chasse pourrait se terminer plus tôt que prévu s’ils ne parviennent pas à l’emporter en temps régulier contre les États-unis, ce soir.