Le Journal de Quebec

Laisser ce qui blesse entrer par une oreille et sortir par l’autre

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Par ce mot, je souhaite m’adresser à cette jeune dame qui se plaignait de la peine qu’elle ressentait quand quelqu’un parlait de poids devant elle, en particulie­r lorsqu’elle traversait une période difficile marquée par des traitement­s destinés à traiter ses problèmes d’anorexie et de boulimie. Je souhaite qu’elle lise ce qui suit.

« Ma belle, cet homme ÉPAIS qui te fait fréquemmen­t des remarques qui te blessent à propos de ton poids, as-tu pensé que peut-être il ne cherchait qu’à t’encourager, alors que toi tu prends ses propos pour des insultes dirigées contre toi? Ce que je te dis, c’est souvent le cas quand on parle à des personnes présentant un surplus de poids.

Si tu veux sortir de ton problème, il faut que tu t’appliques à former ton esprit à voir les choses sous l’angle positif au lieu de toujours les voir sous l’angle négatif. Il faut que tu apprennes à te munir d’une carapace pouvant faire obstacle aux commentair­es qui te blessent, sinon, tu vas souffrir toute ta vie. Le moindre petit mot qui n’ira pas dans le sens que tu le souhaites va te sembler une montagne à traverser. Sache aussi en passant que la pire chose que puisse faire une personne hypersensi­ble, c’est de poser en martyr aux yeux des autres. Car ça, ça fait justement fuir les autres.

J’ai une amie qui à tout moment se referme sur elle-même en nous faisant bien comprendre qu’on l’a blessée. Moi qui l’aime beaucoup, je me retrouve chaque fois avec le coeur en compote. Après plusieurs épisodes de ce genre, je lui ai dit que je ne pouvais pas me mettre à censurer chacune de mes paroles, et que c’était à elle de voir autrement ce qu’elle considère comme des attaques ou des blessures. On ne refait malheureus­ement pas le monde. Et en conséquenc­e, il est urgent pour elle de se dire que comme personne ne réussira jamais à contrôler toutes les paroles de son entourage, chacun doit se doter de moyens pour en minimiser sur soi les effets. »

Dany

Suite à votre exemple si pertinent destiné à aider cette personne, je me permets de revenir sur une lettre parue hier dans laquelle Marie-ève Lamontagne faisait état d’un problème récurrent chez les femmes québécoise­s, à savoir le bas niveau de notre confiance en nous-mêmes sur lequel il lui semblait urgent de s’attaquer. Quand on a confiance en soi, on ne se sent pas blessé par des paroles qui, soit ne nous concernent pas, soit ne sont pas destinées à nous démolir mais plutôt à nous encourager.

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