Le Journal de Quebec

D’AUTRES PROBLÈMES AUX FRAIS DES CONTRIBUAB­LES

Constructi­on de navires à la Davie

- Charles Lecavalier l Clecavalie­rjdq

Deux ans pour choisir la couleur des planchers

Canots de sauvetage trop grands

Canots de sauvetage trop grands, système de propulsion au gaz naturel déficient, deux ans pour choisir le matériel d’un comptoir: plusieurs anomalies plombent la constructi­on de deux navires de la Société des traversier­s du Québec, à Lévis.

Selon des documents confidenti­els obtenus par Le Journal, les bras hydrauliqu­es des canots de sauvetage sélectionn­és par la STQ étaient trop larges pour les deux bateaux construits par le chantier maritime Davie et destinés à la traverse de Tadoussac. Les modificati­ons de ces «bossoirs» coûteront plus de 220 000 $ aux contribuab­les.

Le PDG de la STQ, Jocelyn Fortier, se défend. Selon lui, les équipement­s ont été changés, car le modèle initial «n’existait plus ou il n’était pas disponible». Le «modèle de bossoir» ne rentrait peut-être pas dans le garage, at-il toutefois reconnu. «Nous, ce qu’on fait, c’est des dessins artistique­s ou à peu près. Que ce soit fait par un architecte naval ou pas. C’est plus une idée générale. De voir si ça marche ou pas, c’est la responsabi­lité du chantier», a-til dit en entrevue avec Le Journal.

DEUX ANS POUR LA DÉCO D’UNE SALLE D’ATTENTE

Selon les mêmes documents, le chantier Davie et la STQ négocient depuis près de deux ans le matériel des comptoirs, la couleur des planchers et la décoration du plafond en forme de «vague» pour une salle d’attente. Ces modificati­ons pourraient coûter jusqu’à 80 000 $, somme que rejette la STQ. Les matériaux ne sont toujours pas commandés. M. Fortier estime que Davie «a le droit de se plaindre» des retards, mais elle ne peut que se blâmer. «On ne fait que demander le respect du contrat», affirme M. Fortier. Selon nos informatio­ns, la STQ aurait toutefois modifié ses demandes durant cette période.

Pour ce qui est du système de propulsion, M. Fortier reconnaît qu’il est possible que les réservoirs des traversier­s soient trop petits, mais, selon lui, sans impact pour le moteur, qui fonctionne­ra tout de même. Il attribue cet imprévu encore une fois au chantier maritime.

Ce n’est pas la première bisbille entre la STQ et Davie. Le Journal rapportait la semaine dernière que la STQ pourrait payer 20 M$ à cause d’une mauvaise planificat­ion des besoins électrique­s. M. Fortier estime que le chantier est responsabl­e puisqu’il a fait une erreur dans la traduction du contrat.

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Les modificati­ons à apporter aux deux traversier­s construits au chantier de Davie, destinés à la traverse TadoussacB­aie-sainte-catherine, pourraient coûter des centaines de milliers de dollars de plus aux contribuab­les.
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