D’AUTRES PROBLÈMES AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES
Construction de navires à la Davie
Deux ans pour choisir la couleur des planchers
Canots de sauvetage trop grands
Canots de sauvetage trop grands, système de propulsion au gaz naturel déficient, deux ans pour choisir le matériel d’un comptoir: plusieurs anomalies plombent la construction de deux navires de la Société des traversiers du Québec, à Lévis.
Selon des documents confidentiels obtenus par Le Journal, les bras hydrauliques des canots de sauvetage sélectionnés par la STQ étaient trop larges pour les deux bateaux construits par le chantier maritime Davie et destinés à la traverse de Tadoussac. Les modifications de ces «bossoirs» coûteront plus de 220 000 $ aux contribuables.
Le PDG de la STQ, Jocelyn Fortier, se défend. Selon lui, les équipements ont été changés, car le modèle initial «n’existait plus ou il n’était pas disponible». Le «modèle de bossoir» ne rentrait peut-être pas dans le garage, at-il toutefois reconnu. «Nous, ce qu’on fait, c’est des dessins artistiques ou à peu près. Que ce soit fait par un architecte naval ou pas. C’est plus une idée générale. De voir si ça marche ou pas, c’est la responsabilité du chantier», a-til dit en entrevue avec Le Journal.
DEUX ANS POUR LA DÉCO D’UNE SALLE D’ATTENTE
Selon les mêmes documents, le chantier Davie et la STQ négocient depuis près de deux ans le matériel des comptoirs, la couleur des planchers et la décoration du plafond en forme de «vague» pour une salle d’attente. Ces modifications pourraient coûter jusqu’à 80 000 $, somme que rejette la STQ. Les matériaux ne sont toujours pas commandés. M. Fortier estime que Davie «a le droit de se plaindre» des retards, mais elle ne peut que se blâmer. «On ne fait que demander le respect du contrat», affirme M. Fortier. Selon nos informations, la STQ aurait toutefois modifié ses demandes durant cette période.
Pour ce qui est du système de propulsion, M. Fortier reconnaît qu’il est possible que les réservoirs des traversiers soient trop petits, mais, selon lui, sans impact pour le moteur, qui fonctionnera tout de même. Il attribue cet imprévu encore une fois au chantier maritime.
Ce n’est pas la première bisbille entre la STQ et Davie. Le Journal rapportait la semaine dernière que la STQ pourrait payer 20 M$ à cause d’une mauvaise planification des besoins électriques. M. Fortier estime que le chantier est responsable puisqu’il a fait une erreur dans la traduction du contrat.