Sharapova sur la sellette
La joueuse de tennis russe a échoué à un test antidopage
L’agence mondiale antidopage a envoyé en décembre un courriel mentionnant les nouvelles substances prohibées pour l’année 2016. Selon ses dires, Maria Sharapova a bien reçu la note, sauf qu’elle n’a pas regardé la liste.
Ça ressemble à une bête erreur, mais aujourd’hui, la carrière de l’ancienne nº 1 mondiale et femme-athlète la mieux payée de la planète se retrouve sur la sellette.
La Russe a été contrôlée positive au meldonium en janvier à Melbourne, un médicament qu’elle consommait légalement depuis 10 ans pour différents ennuis de santé.
Le meldonium, aussi connu sous le nom commercial de Mildronate, a été ajouté à cette fameuse liste pour l’année 2016. Selon la BBC, il s’agit d’un médicament utilisé en Lettonie et dans d’autres pays d’europe de l’est pour traiter des problèmes de coeur et de circulation de l’oxygène dans l’organisme.
Cette substance aurait toutefois des impacts positifs sur les performances des athlètes qui le consomment, améliorant notamment leur endurance. C’est pourquoi l’agence mondiale l’a bannie.
ENTIÈRE RESPONSABILITÉ
Toute de noir vêtue, cernée et visiblement peinée, Sharapova a évoqué une erreur humaine en conférence de presse, hier.
«J’assume l’entière responsabilité de tout cela. J’ai com- mis une grosse erreur. J’ai laissé tomber mes partisans et mon sport», a-t-elle déclaré.
«Je ne veux pas mettre fin à ma carrière de cette façon», a ajouté la Russe.
Après le scandale des matchs truqués, voilà qu’une autre bombe est larguée sur le tennis en ce début de saison. Et celle-ci marque peutêtre davantage l’imaginaire puisque Sharapova est une ancienne première mondiale, une quintuple championne en tournoi du Grand Chelem.
ENFANT CHÉRIE
À 17 ans, la jeune Russe déjà grande a fait vibrer la planète sportive en entier en enlevant le tournoi de Wimbledon devant Serena Williams. Une étoile venait de naître et elle allait scintiller pendant plus d’une décennie tant par son talent et son charme que par son sens des affaires.
Sharapova a réussi là où Anna Kournikova a échoué. Elle a su combiner ses succès et son image pour devenir l’une des athlètes les plus reconnues de la planète. Avec Serena, elle est le visage du tennis féminin, un tennis qui leur cherche désespérément des successeurs, tant leur emprise sur ce sport n’a pas d’égal.
En fait, deux choses privent la Russe d’un palmarès encore plus garni: les nombreuses blessures qui ont affecté sa carrière et ses déboires répétés face à la cadette des Williams, contre qui elle présente un dossier de 2 victoires contre… 19 revers.
LA FIN ?
D’ailleurs, sa dernière présence sur les courts remonte au quart de finale des Internationaux d’australie, où elle a perdu devant Williams. C’est à cette date, le 26 janvier, qu’elle a été contrôlée positive.
Blessée à l’avant-bras, Sharapova est depuis sur la touche. La septième au monde avait choisi de ne pas disputer le tournoi d’indian Wells, qui commence cette semaine. Elle est désormais suspendue provisoirement à compter de samedi prochain.
On ne sait pas quelle sera la suite pour la Russe. Certains évoquent une suspension de deux ans s’il est reconnu qu’elle a pris le médicament de façon accidentelle et de quatre ans si elle l’a consommé délibérément.
Selon certains experts, elle pourrait aussi être blanchie puisqu’il s’agit d’une première offense et qu’elle a été contrôlée dès son premier tournoi de la saison.
Si jamais il fallait que Sharapova soit tenue à l’écart deux ou quatre ans, l’impact serait sans doute désastreux sur la suite de sa carrière. À presque 29 ans, une absence trop longue pourrait sonner la fin pour l’une des plus grandes athlètes au monde.
Tout ça pour ce qui est, selon ses dires, une bête erreur humaine.
« AUJOURD’HUI, JE ME SENS À L’AISE DE ME RETIRER. J’ADORE LE FOOTBALL ET NE ME DEMANDEZ PAS SI JE VAIS M’ENNUYER. OUI, CE SERA LE CAS. »