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Une dame de 71 ans a posé l’an dernier un geste d’une grande générosité en donnant un de ses reins à un parfait inconnu. Motivée par son désir d’aider un jeune diminué par la maladie, elle n’a jamais hésité à poser ce geste et encourage d’autres à faire comme elle.

«C’est plaisant de penser que quelqu’un va être en santé et que moi, ça ne me prive d’absolument rien», a expliqué au Journal Marie Gendron.

La dame qui réside au Saguenay s’est lancée dans cette aventure à l’hiver 2013, après avoir lu un article parlant de la chaîne de donneurs pancanadie­ns de la Fondation canadienne du sang. «Je ne croyais pas qu’on pouvait donner en dehors de la famille», raconte la dame.

À 70 ans, après une batterie de tests physiques et psychologi­ques, Marie Gendron s’est retrouvée en Ontario pour le grand jour.

«J’étais très émue de savoir que le receveur n’aurait probableme­nt plus de dialyse, que toute sa vie ne serait plus bouleversé­e à cause de ça», confie la septuagéna­ire, qui est aujourd’hui en pleine forme, malgré son rein en moins. Elle ne saura jamais à qui elle a donné, mais a eu la confirmati­on que tout s’était bien passé.

RÔLE IMPORTANT

L’histoire de Mme Gendron illustre l’importance du don vivant qui est plus méconnu que celui de donneurs décédés.

«Il faut voir les deux types de dons comme complément­aires, ils sont aussi importants les uns que les autres. Il y a du travail à faire sur le don vivant parce que les gens ne savent pas qu’ils peuvent le faire», explique la directrice médicale de l’unité de greffe du CHU de Québec, Isabelle Houde.

ANNÉE RECORD

De son côté, Transplant Québec se félicite de voir les dons augmenter chaque année. Dans son bilan publié aujourd’hui, l’organisme dévoile une année 2015 record, avec 172 donneurs décédés ayant permis des transplant­ations chez 549 personnes.

La liste d’attente de l’organisme a notamment diminué de plus de 400 patients au cours des cinq dernières années. «L’idéal serait d’éliminer cette liste d’attente. Et plus il y aura de donneurs vivants, moins il y aura de patients sur les listes d’attente pour un donneur décédé», insiste la Dre Houde.

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Marie Gendron a donné un rein l’an dernier, à l’âge de 70 ans. Elle estime qu’il est important de faire connaître le don anonyme. «Comme beaucoup de gens, je ne savais pas qu’on pouvait donner en dehors de la famille.»
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