De la cuisine de rue en 2017
Labeaume annonce un projet pilote
Une dame de 71 ans a posé l’an dernier un geste d’une grande générosité en donnant un de ses reins à un parfait inconnu. Motivée par son désir d’aider un jeune diminué par la maladie, elle n’a jamais hésité à poser ce geste et encourage d’autres à faire comme elle.
«C’est plaisant de penser que quelqu’un va être en santé et que moi, ça ne me prive d’absolument rien», a expliqué au Journal Marie Gendron.
La dame qui réside au Saguenay s’est lancée dans cette aventure à l’hiver 2013, après avoir lu un article parlant de la chaîne de donneurs pancanadiens de la Fondation canadienne du sang. «Je ne croyais pas qu’on pouvait donner en dehors de la famille», raconte la dame.
À 70 ans, après une batterie de tests physiques et psychologiques, Marie Gendron s’est retrouvée en Ontario pour le grand jour.
«J’étais très émue de savoir que le receveur n’aurait probablement plus de dialyse, que toute sa vie ne serait plus bouleversée à cause de ça», confie la septuagénaire, qui est aujourd’hui en pleine forme, malgré son rein en moins. Elle ne saura jamais à qui elle a donné, mais a eu la confirmation que tout s’était bien passé.
RÔLE IMPORTANT
L’histoire de Mme Gendron illustre l’importance du don vivant qui est plus méconnu que celui de donneurs décédés.
«Il faut voir les deux types de dons comme complémentaires, ils sont aussi importants les uns que les autres. Il y a du travail à faire sur le don vivant parce que les gens ne savent pas qu’ils peuvent le faire», explique la directrice médicale de l’unité de greffe du CHU de Québec, Isabelle Houde.
ANNÉE RECORD
De son côté, Transplant Québec se félicite de voir les dons augmenter chaque année. Dans son bilan publié aujourd’hui, l’organisme dévoile une année 2015 record, avec 172 donneurs décédés ayant permis des transplantations chez 549 personnes.
La liste d’attente de l’organisme a notamment diminué de plus de 400 patients au cours des cinq dernières années. «L’idéal serait d’éliminer cette liste d’attente. Et plus il y aura de donneurs vivants, moins il y aura de patients sur les listes d’attente pour un donneur décédé», insiste la Dre Houde.