Un projet pilote en 2017, affirme Labeaume
Il y aura un projet pilote de cuisine de rue (food trucks) à Québec à l’été 2017, a annoncé Régis Labeaume hier soir.
C’est ce que le maire de Québec a affirmé quelques minutes avant le début du conseil municipal. «Il n’y en aura pas l’été prochain, mais probablement l’autre été», a-t-il mentionné.
Tout en qualifiant les camions-restaurants «d’incontournables», le maire a indiqué qu’il se devait d’être solidaire «par principe» avec les restaurateurs de Québec «qui paient des taxes depuis longtemps».
Présente à ses côtés, la conseillère Julie Lemieux a évoqué des «enjeux d’équité fiscale, de salubrité, de sécurité des camions et de circulation. On veut le faire dans l’ordre en écoutant le milieu». Des discussions doivent avoir lieu entre la Ville et les représentants des restaurateurs dans les prochaines semaines.
Depuis la fin des années 80, la réglementation impose des «zones de contingentement» qui empêchent l’avènement de nouveaux restaurants au centre-ville, un secteur qui sera assurément fort prisé par les cuisines de rue. Avant de prendre des décisions finales, la municipalité devra notamment décider de la meilleure façon de surmonter cet obstacle juridique, a suggéré le maire.
M. Labeaume et Mme Lemieux ont par ailleurs donné l’exemple de Montréal où des années de discussions ont été nécessaires avant l’apparition des cuisines de rue. «Ça ne peut pas se faire du jour au lendemain», a signalé Mme Lemieux.
PÉTITION
La semaine dernière, Régis Labeaume a fait remarquer «qu’il n’y a pas un citoyen qui [lui a] demandé d’avoir un food truck […] Personne n’en parle à part la presse». Or, le maire a admis hier l’intérêt des gens de Québec pour ce dossier. «Je n’ai jamais dit que le monde n’était pas intéressé. Je sais qu’il y a du monde intéressé […] Mais il n’y a personne qui considère que c’est une urgence», a-t-il nuancé.
Une pétition favorable à la cuisine de rue à Québec a recueilli près de 4400 signatures au cours des derniers jours.