Les États-unis éliminent plus de 150 islamistes shebab en Somalie
WASHINGTON | (AFP) Les États-Unis ont tué samedi dans des bombardements aériens par avions et drones «plus de 150» combattants islamistes shebab qui préparaient une attaque «de grande ampleur» depuis un camp situé à quelque 200 km au nord de Mogadiscio, a annoncé hier le Pentagone.
Les militaires américains mènent régulièrement des opérations en Somalie contre les shebab liés à AlQaïda, dans le cadre de leur lutte antiterroriste.
Mais le bilan de cette dernière opération semble exceptionnel, selon les données compilées par la Fondation New America, un cercle de réflexion de Washington.
Selon ces données, il dépasse à lui seul le nombre total des islamistes tués jusqu’alors dans ces opérations antiterroristes américaines en Somalie, qui ont commencé en 2003 (113 à 136, selon la Fondation).
MENACE IMMINENTE
«Les combattants (shebab) s’entraînaient pour une attaque de grande ampleur. Ils étaient sur le point de quitter le camp et représentaient une menace imminente pour les États-unis et les forces de l’union africaine», a justifié un porte- parole du Pentagone, Jeff Davis.
Selon un responsable de la Défense, les États-unis comptent en ce moment une cinquantaine de soldats en Somalie, qui ont des missions de conseil et d’assistance. Les shebab, insurgés affiliés à Al-qaïda, ont multiplié les attaques de grande ampleur depuis le début de l’année en Somalie. Les combattants visés par Washington se préparaient à conduire des «opérations offensives», a ajouté M. Davis, sans en préciser la nature.
« AUTODÉFENSE »
«Leur élimination va réduire la capacité des shebab à atteindre leurs objectifs en Somalie, comme recruter de nouveaux membres, établir de nouvelles bases et programmer des attaques contre les forces américaines et L’AMISON (African Union Mission to Somalia)», la force de l’union africaine en Somalie, a estimé le représentant du ministère américain de la Défense.
Le responsable de la presse au Pentagone, Peter Cook, a précisé de son côté que les bombardements avaient été menés en «autodéfense», mais sans donner de détails sur le type de menace posée par les shebab.