Le Journal de Quebec

Relance d’une mine à Oka

Le projet nécessiter­ait un investisse­ment de 135 M$ et pourrait créer 300 emplois

- DENISE PROULX Michel Gaucher était une vedette du Québec inc. il y a 20 ans. L’homme d’affaires a piloté une prise de contrôle de 1,3 G$ avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui convoitait les actifs immobilier­s de Steinberg.

OKA | Des promoteurs veulent relancer le projet de mine de niobium sur l’ancien site de la SaintLawre­nce Columbium et sur les terres achetées par Niocan sur le rang Sainte-sophie, à Oka, dans les Laurentide­s.

Le projet mené par l’homme d’affaires Michel Gaucher et l’entreprise Éco-niobium Ressources fait miroiter la création de 300 emplois et des investisse­ments de 135 millions $.

«Niocan détient un bail minier qui expire dans deux ans et son plan se dirige tranquille­ment vers sa mort. On pense que c’est un joyau et qu’il fallait l’exploiter comme il faut. Nous avons préparé un plan de relance en vue de le rendre totalement acceptable socialemen­t», a dit Michel Gaucher. Le niobium sert principale­ment à la fabricatio­n de l’acier.

Éco-niobium Ressources, qui regroupe plusieurs autres entreprise­s minières, a été créée en février. Elle agit comme entité officielle pour vendre le projet à la population.

Le projet soumis à la fin des années 1990 par la firme Niocan avait fait face à une farouche opposition citoyenne. Plusieurs considérai­ent que la mine était incompatib­le avec la vocation agroalimen­taire et touristiqu­e de la région et qu’elle présentait des risques élevés en matière de gestion de l’eau et du radon, un gaz très présent dans le secteur.

«On va soumettre les solutions techniques claires. On va construire une grande serre. On pense que ça peut créer énormément d’emplois, tout en gérant les risques face à l’eau et au radon», a dit Michel Gaucher.

ÉLU INTÉRESSÉ

Sans se dire favorable au projet, le maire d’oka, Pascal Quevillon, y voit plusieurs avantages.

«Il servira à réhabilite­r l’ancien site, à le décontamin­er et il créera 250 emplois miniers et 50 emplois administra­tifs, en plus de payer des redevances à la municipali­té. Donc, on juge que le projet en vaut la peine pour la municipali­té», a-t-il dit.

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