Quand le système est autiste
Avoir deux enfants autistes n’est pas une mince affaire. Chaque jour est un combat pour leur rendre la vie plus facile et parvenir à les éduquer. Mais comme tous les parents, nous nous efforçons de leur donner le meilleur de nous mêmes et leur fournir les outils nécessaires pour mieux affronter la vie.
Comme d’autres parents, après des années d’attente, on a enfin reçu l’appel nous annonçant l’accès aux services d’un travailleur social pour nos enfants. Après quelques rencontres, un plan d’intervention fut discuté pour que les intervenants travaillent de concert avec nous et nos petits. On ne s’est pas entendu sur tout, mais comment refuser ce qui nous est donné, depuis le temps qu’on attend?
Puis on s’est rendu compte avec le temps que nos façons de vivre et de faire avec nos enfants étaient jugées par l’intervenant qui ne les voit qu’une fois par mois. Il ne faudrait plus faire de camping ni de voyages avec eux à cause des imprévus possibles. Il faudrait recommencer à couper leurs aliments parce qu’ils ne s’y prennent pas de la bonne façon avec le couteau même s’ils s’en servent depuis l’âge de quatre ans. Il ne faudrait plus les réprimander parce qu’ils agissent mal, ni leur dire que leur façon de penser n’est pas la bonne, parce qu’on les brime.
Si on écoutait les intervenants, il faudrait abandonner nos enfants avec leurs problèmes. Pourquoi insistent-ils pour qu’on travaille de concert avec eux et les professeurs, quand leur façon de faire va à l’encontre de ce principe et qu’ils ont même porté plainte contre nous auprès de la DPJ en déformant la réalité?
D’un côté on a besoin de l’aide des intervenants. D’un autre, on n’a pas de temps à perdre avec des gens qui ne comprennent pas que la vraie vie ne se passe pas comme les théories exposées dans les livres. Comment peuvent-ils voir les parents comme des harceleurs? Le système est-il plus malade que les personnes qu’il traite, ou sommes nous juste tombé sur une mauvaise intervenante? Et on évite de se plaindre de peur de perdre le peu de services qu’on a.
Mario et Guylaine, parents de
deux enfants autistes
Je ne peux pas croire qu’une plainte logée à l’office des personnes handicapées du Québec ne donnerait pas de résultats. Je ne sais pas si votre intervenante est inadéquate, mais c’est en vérifiant le bien fondé de ses façons de faire que vous allez le savoir. Et ça, ce n’est possible qu’en référant aux autorités compétentes. On joint L’OPHQ au (1-800) 567-1465.