« La faute de personne »
Le maire cherche des solutions au déneigement, l’opposition pointe les coupes
Les citoyens ont raison de se plaindre du déneigement, qui est insatisfaisant à Québec, admet l’administration Labeaume. L’opposition pointe les coupes dans les effectifs.
«Comme la population, on est insatisfaits. On pense qu’il y a un problème cette année. La performance sur le déneigement n’est pas comparable aux autres années», a admis hier le maire Régis Labeaume, dans le cadre du conseil municipal.
Les plaintes sont plus nombreuses qu’à l’habitude, convient-il, les citoyens lui font même part en personne de leur mécontentement. Les élus du comité exécutif se sont penchés sur la question toute la journée hier.
Le maire a mis la faute sur le cocktail météo qui a sévi au cours des dernières semaines. Mais Dame Nature n’est pas la seule responsable. Le travail des cols bleus est «extraordinaire», on ne manque pas d’équipement, on ne lésine pas sur le budget ni sur les heures supplémentaires, a-t-il énuméré.
Son administration cherche l’origine du problème et lorgne du côté de la gouvernance. «On a deux ou trois hypothèses», at-il laissé entendre. «C’est la faute de personne. Souvent, c’est le système qui est de même. Il faut regarder les processus.»
«TROUVER L’OS»
«On va trouver l’os et on va trouver les solutions, et je vous jure que ça ne se reproduira pas l’année prochaine», a promis le maire.
Régis Labeaume a assuré que, hier midi, 95 % du travail était fait. Ce qui a fait sourciller l’opposition, qui juge qu’il reste beaucoup plus de voies à déneiger.
Pour le chef de l’opposition, Paul Shoiry, la situation actuelle est le résultat de choix politiques. «On a peut-être trop coupé dans les effectifs et les équipements», a-t-il fait valoir, rappelant que le niveau de services est moins élevé qu’avant les fusions. Il est anormal qu’on vive de tels retards quand on a un hiver comme ceux auxquels on peut s’attendre dans une ville nordique, dit-il.
La conseillère Anne Guérette estime que l’administration Labeaume, en place depuis huit ans, n’a pas de sauf-conduit.
«À la Ville de Québec, ramasser la neige, ramasser les poubelles, ce sont les deux choses qui devraient être faites de façon impeccable. Beau temps, mauvais temps. Après ça, on se paie des partys, on se paie des oeuvres d’art et on se paie des voyages. Mais il n’y a pas d’excuses pour les poubelles et la neige.»