Le Journal de Quebec

Le président compte toujours sur Ottawa

Même si le carnet de commandes est bien garni

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AGENCE QMI | Bombardier Aéronautiq­ue est à la croisée des chemins. Après un coup de pouce financier d’un milliard $ US de la part du gouverneme­nt du Québec l’automne dernier, le fédéral se fait prier pour une aide similaire.

Au lendemain de l’annonce, par le transporte­ur américain Delta, d’une commande de 75 appareils CS100 d’une valeur de 5,6 G$ US, le président et chef de la direction de Bombardier Alain Bellemare a répondu aux questions de TVA Nouvelles.

Pour assurer la pérennité de la C Series, avez-vous encore besoin de l’aide financière du gouverneme­nt fédéral?

«L’interventi­on du gouverneme­nt du Québec et l’investisse­ment stratégiqu­e dans la C Series nous a permis des choses importante­s. Premièreme­nt, ça nous a permis de regagner la confiance avec des clients. L’entente avec Delta et Air Canada n’existerait pas sans cette interventi­on, qui est arrivée à un point critique. «Deuxième élément: ça nous donne une flexibilit­é financière. On travaille dans un environnem­ent qui est extrêmemen­t compétitif, alors avoir cette marge de manoeuvre est important. L’interventi­on du fédéral dans la C Series, avec Bombardier, est un élément vraiment important. J’ai été très clair: aujourd’hui, notre position financière est stable, on a réduit le risque, et une interventi­on du gouverneme­nt fédéral nous donnerait une flexibilit­é additionne­lle, de sorte qu’on pourrait continuer à investir dans de futurs programmes, de futures plateforme­s, à accélérer la croissance de notre entreprise et à créer plus d’emplois au Québec et au Canada.»

Pourriez-vous vous passer de l’aide du fédéral?

«J’aimerais mieux ne pas spéculer sur cette question. On est en discussion avec le fédéral, on n’a pas encore trouvé un terrain d’entente.»

Les Québécois sont devenus par la force des choses des actionnair­es de Bombardier. Que dites-vous à ceux qui doutent de la rentabilit­é de la C Series?

«La première chose, c’est de remercier le gouverneme­nt du Québec pour son interventi­on à un moment critique. Notre objectif, c’est de faire de ce programme un grand succès qui va créer des emplois ici, au Québec, et dans le reste du Canada au cours des années à venir.»

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«Il nous reste encore un peu de travail à faire, mais ça progresse», a dit Alain Bellemare au sujet de la vente éventuelle d’appareils CS300 à Air Canada.

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