Le Journal de Quebec

Des sports adaptés à découvrir

Des enfants handicapés participen­t au défi Altergo

- Annabelle blais

Si les sports adaptés doivent être davantage connus et pratiqués par les personnes handicapée­s, les salles d’entraîneme­nt doivent aussi être plus accessible­s, estiment les familles et des experts de l’activité physique.

Si Daniel Lovretin arrête de faire du sport, en quelques semaines, marcher sera déjà plus difficile. Depuis sa naissance, sa mère a dû multiplier les astuces pour motiver le garçon atteint de paralysie cérébrale qui a maintenant 15 ans.

Plus jeune, sa mère Mary l’emmenait marcher. «Il était en marchette et il levait les bras en me suppliant de le prendre. Mais quel enfant veut aller prendre des marches?»

Mary a toutefois compris qu’il avait un tempéramen­t compétitif. «En marchant, j’ai commencé à lui dire: “Je parie que tu ne peux pas m’attraper.” À partir du moment où on en a fait un jeu, je n’ai plus jamais eu de difficulté à le faire marcher», dit-elle.

Le sport est bien souvent essentiel à la qualité de vie des personnes handicapée­s. «Pourtant, on trouve beaucoup de centres d’entraîneme­nt qui ne sont même pas accessible­s aux personnes en fauteuil roulant», souligne Mariève Blanchet, kinésiolog­ue et docteure en sciences de l'activité physique.

DES SPORTS À DÉCOUVRIR

Des événements comme le Défi AlterGo, qui a débuté lundi dernier à Montréal et se termine aujourd’hui, représente­nt beaucoup pour des enfants comme Daniel.

Tout au long de la semaine, des compétitio­ns de sport adapté se sont déroulées au Centre Claude-robillard, notamment. À cette occasion, plus de 4000 jeunes venus avec leur école ou leur centre de réadaptati­on ont été initiés au sport.

Depuis six ans, Daniel ne manque pas un Défi. Son sport préféré est la course 50 mètres. «J’ai trois médailles d’or et une de bronze, dit-il fièrement. Ici, on n’est pas jugé comme personne handicapée, mais comme athlète.»

Benoit Gauthier est aussi venu avec son fils, sa nièce et son neveu Cédrick, atteints de trisomie 21. «C’est beau, de voir les yeux émerveillé­s des enfants.» Au moment de notre passage, la famille tentait avec un succès mitigé de s’initier au hockey luge. «Ce n’est pas facile», a conclu Cédrick, 16 ans.

 ??  ?? Cédrick Bédard (à gauche), son oncle Benoit Gauthier, son cousin Maxence et sa soeur Emy, 13 ans, ont découvert le hockey luge, hier. L’expérience s’est avérée plus difficile que prévu.
Cédrick Bédard (à gauche), son oncle Benoit Gauthier, son cousin Maxence et sa soeur Emy, 13 ans, ont découvert le hockey luge, hier. L’expérience s’est avérée plus difficile que prévu.
 ??  ?? Depuis six ans, Daniel Lovretin ne rate jamais un Défi Altergo.
Depuis six ans, Daniel Lovretin ne rate jamais un Défi Altergo.

Newspapers in French

Newspapers from Canada