Un appel à l’aide internationale
Après trois mois de silence, les parents des 43 étudiants ont décidé de reprendre leurs actions et de «donner une impulsion» au rapport d’enquête indépendant, explique Rodriguez, coiffé d’un sombrero, tandis qu’il marche entre les gratte-ciel de la capitale.
De plus en plus esseulés, ces parents exigent un «suivi international» de l’enquête, selon l’avocat des familles.
PREUVES CAMOUFLÉES
Les experts de la CIDH ont mis en évidence «les énormes dysfonctionnements de notre système judiciaire, qui torture, fabrique ou camoufle des preuves», ce qui «incommode» fortement le gouvernement, analyse Denis Gonzalez, coordinateur du programme des droits de l’homme de l’université Ibéroaméricaine.
Le drame était devenu emblématique dans un pays où les violences liées au narcotrafic ont fait 100 000 morts ou disparus au cours des dix dernières années.
«Ce n’est pas étonnant que la société ait fini par sombrer et prendre ses distances [...] devant la violence permanente de cette guerre démentielle», ajoute Gonzalez.
DES CHAISES VIDES
Les chaises de représentants de l’état mexicain étaient vides lors de la présentation par la commission indépendante de son rapport final face aux parents des 43 disparus et de plusieurs organisations des droits de l’homme.
Les experts ont émis une série de recommandations au gouvernement afin que l’enquête se poursuive et que les familles des victimes soient soutenues.
NE PAS OUBLIER
«Il est très important que le cas ne soit pas oublié, que la société mexicaine soit attentive au sort des victimes», indique Carlos Beristain, un membre espagnol de cette commission.
Il appelle les citoyens à continuer à suivre de près cette affaire. «Cela aidera les familles à ne pas se sentir seules et aidera à faire avancer l’enquête», conclut-il.