Radulov se tourne vers la LNH
Un jour, il sera peut-être possible d’écrire un texte sur Alexander Radulov sans qu’il soit question d’un scandale ou d’une controverse.
L’attaquant russe est capable de tant de choses sur la glace qu’on voudrait qu’il soit derrière une histoire positive, pour une fois. Mais il semble que ce n’est pas dans sa nature. Qu’il soit question de lever les pattes pour retourner en Russie, d’appeler l’amphithéâtre de sa propre équipe une «ferme communale» ou de s’engager dans un concours d’insultes avec les officiels, Radu ne rate pas une occasion de donner des munitions à ses détracteurs.
Radulov connaît un mois d’avril étincelant, même selon ses propres standards élevés. Après avoir été complètement invisible dans la défaite en sept matchs du CSKA Moscou, en finale de la Coupe Gagarine, et après avoir été critiqué parce qu’il a disparu lorsque son équipe avait besoin de lui, Radulov a trouvé le moyen de se mettre le pays entier à dos cette semaine. Alors que l’équipe nationale russe s’apprêtait à disputer des matchs préparatoires en vue du Championnat du monde, à Moscou, Radulov ne s’est jamais pointé. Il a plutôt été trouvé à New York, où il aurait consulté son agent en vue d’un retour dans la Ligue nationale de hockey.
Selon diverses rumeurs, Radulov se serait présenté à plusieurs équipes, dont l’avalanche du Colorado, les Red Wings de Detroit, les Maple Leafs de Toronto et les Capitals de Washington. Dans le dernier cas, il aurait la possibilité de retrouver le seul entraîneur qu’il a connu dans la LNH, Barry Trotz. Les chances pour que ce scénario se concrétise sont plutôt minces. Il semblerait que ce soit l’idée de Radulov, qui était intrigué à l’idée de jouer avec Alexander Ovechkin.
OPTION PLUS RÉALISTE
Le Colorado, de l’autre côté, est une option beaucoup plus réaliste. L’entraîneur-chef Patrick Roy connaît bien l’ancienne vedette des Remparts de Québec. Le gardien de l’avalanche, Semyon Varlamov, en s’adressant aux médias russes, a parlé avec assurance de cette possibilité. «Tout ce que [Radulov] a besoin de faire, c’est appeler Patrick et il sera là, a dit Varlamov. Il serait un de nos leaders. Nous pourrions gagner la coupe Stanley avec lui.»
Que la volonté de Roy et Joe Sakic de courtiser le volatil Radulov soit aussi forte que celle de Varlamov semble peu probable, mais nous verrons. Par contre, on peut ajouter l’entraîneur-chef de la formation nationale russe, Oleg Znarok, et le président de la fédération de hockey russe Vladislav Tretiak à la liste de gens qui n’aiment vraiment, mais vraiment pas le perpétuel barbu.
Tretiak était naturellement furieux après le départ non annoncé de Radulov, disant que «les gens qui agissent de cette façon ne montrent pas l’intérêt recherché pour jouer pour l’équipe nationale». Dans le cas de Znarok, sa relation avec Radulov est ouvertement tendue, depuis la performance décevante du joueur dans un tournoi hors-concours en décembre. À l’époque, Znarok avait critiqué le manque d’effort de Radulov et les ponts n’ont pas été rétablis depuis. C’est pour cela, selon les gens qui connaissent Radulov, qu’il n’a pas contacté Znarok avant de partir pour New York.
On est en droit de se demander ce que pensent les directeurs généraux de la LNH des problèmes de Radulov. Pour lui, on dirait qu’une autre chance de se faire valoir l’attend toujours. Tretiak et Znarok le rencontreront cette fin de semaine et, alors que la Russie a désespérément besoin de gagner le Mondial sur leurs terres, il ne serait pas surprenant de le voir se faire pardonner à nouveau. Est-il si improbable qu’au moins une équipe de la LNH passe outre ses frasques et le potentiel d’une tempête dans le vestiaire pour se laisser séduire encore une fois?
L’O’REILLY RUSSE
Quand la vedette des Sabres de Buffalo Ryan O’reilly a fait les manchettes l’été dernier pour avoir embouti le mur d’un Tim Hortons avec son camion, il n’a sûrement pas pensé qu’il lancerait une nouvelle mode. Le gardien de la Ligue continentale de hockey russe (KHL) Ivan Nalimov, du Metallurg de Magnitogorsk, a même trouvé le moyen de faire mieux. D’abord, Nalimov, qui a été repêché par les Blackhawks de Chicago, s’est planté dans un édifice résidentiel. Ensuite, il s’est défendu en expliquant qu’il était occupé à semer une voiture de police. Finalement, bien qu’il ait assuré qu’il était sobre, Nalimo a refusé de se soumettre à un alcootest, entraînant une suspension automatique de son permis de conduire pendant un an et demi. Bien entendu, O’reilly est sorti de ses déboires avec une nomination au trophée Bill-masterton, tandis que la seule récompense de Nalimov aura été d’être le héros de l’histoire de sport la plus russe de la semaine.