Le Journal de Quebec

24 heures d’attente

- réjean rejean.tremblay@quebecorme­dia.com tremblay

WASHINGTON | La journée du combat a commencé la veille pour l’arbitre Guadeloupe Garcia. Le vétéran arbitre qui officiait pour la finale entre Badou Jack et Lucian Bute était déjà dans le lobby de l’hôtel la veille du combat.

Il tuait le temps en faisant les cent pas et en jasant avec les envoyés hispanique­s de la WBC. Garcia parle un peu l’anglais, mais sa langue maternelle est évidemment l’espagnol.

«C’est la partie la plus difficile de mon travail. Les 24 heures qui précèdent le combat. Il faut bien se préparer. Aucun alcool, beaucoup de sommeil la nuit précédente. Ce n’est pas le temps de sortir. Le samedi, je prends un bon déjeuner puis je vais manger légèrement vers 5 heures et ce sera tout. Je veux être alerte et vif pour le combat. Ma mission est importante», m’expliquait M. Garcia.

LA SÉCURITÉ DU BOXEUR

L’objectif premier d’un bon arbitre dans la boxe profession­nelle est la sécurité du boxeur. Garcia a une bonne réputation dans le milieu. Il sait intervenir rapidement si un homme est sonné, mais il sait également donner une chance aux boxeurs.

Il m’a fait une démonstrat­ion des moyens qu’il emploie pour juger de l’état d’un boxeur qui vient de se faire sonner: «Au compte de sept, je lui demande de faire un pas vers moi et de lever ses deux poings. S’il est trop hésitant, même s’il proteste qu’il est correct, j’arrête le combat. C’est ce que j’ai fait à Londres pour Lennox Lewis contre Oliver Mccall. J’ai vu dans ses yeux qu’il était encore sonné et qu’il était dangereux de le laisser poursuivre le combat», m’a relaté Garcia en m’invitant à faire quelques pas vers lui comme si j’étais un boxeur.

Il connaît Lucian Bute puisqu’il a été l’arbitre dans quelques-uns de ses combats. Et Badou Jack n’est pas un inconnu évidemment: «Ce sont deux boxeurs puissants qui n’aiment pas accrocher. Il faudra être vigilant, mais les fans devraient être gâtés», a-t-il dit.

Il a ajouté: «Au fur et à mesure que le combat va approcher, je vais me sentir plus nerveux. Mais dès que le premier son de la cloche se fait entendre, j’entre dans la partie que j’aime de mon travail. Je me sens alerte, attentif et impliqué dans un match. En fait, quand Bute et Jack vont marcher l’un vers l’autre, c’est moi qui vais avoir le meilleur siège dans toute la bâtisse».

STÉPHAN LAROUCHE N’EST PLUS AVEC INTERBOX

Par ailleurs, c’est passé relativeme­nt inaperçu, mais Stéphan Larouche n’est plus employé par Interbox. Et la séparation remonte à plusieurs mois déjà: «C’était délicat puisque Stéphan faisait partie des pionniers d’interbox. Mais il était difficile pour lui de justifier un emploi à temps plein dans la compagnie. Et ça pouvait compliquer le développem­ent de ses affaires puisqu’il travaille également avec des boxeurs d’autres promoteurs. Il reste un ami d’interbox et quand nous avons des mandats, nous sommes toujours heureux de faire appel à lui», expliquait Pierre Duc, celui qui a pris la relève de Jean Bédard à la tête d’interbox.

Le départ de Larouche a marqué une étape importante dans l’histoire d’interbox. Il était là dès les débuts de la compagnie avec Éric Lucas puis Lucian Bute et Adrian Diaconu.

Larouche est maintenant analyste à la télévision et oeuvre au développem­ent de jeunes boxeurs. C’est un entraîneur compétent, les résultats devraient suivre.

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