Le Journal de Quebec

Chevrolet Cruze 2016: Une réputation à refaire

On l’attendait de pied ferme, et la voici finalement! La Chevrolet Cruze 2016 aura fort à faire dans un segment dominé par les modèles asiatiques. Saura-t-elle relever le défi?

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En 2011, Chevrolet remplaçait sa Cobalt par la Cruze, et tous les espoirs étaient permis. Enfin, General Motors semblait offrir une voiture compacte digne de ce nom!

Il n’aura fallu que quelques mois pour déchanter. Avec une fiabilité pour le moins douteuse, la Cruze n’a jamais réussi à égaler la qualité de ses rivales que sont la Honda Civic, la Toyota Corolla et la Hyundai Elantra, pour ne nommer que celles-là.

Avec cette nouvelle génération, la menace semble beaucoup plus sérieuse.

NOUVELLE DE A À Z

Elle s’appelle encore Cruze, mais la nouvelle compacte de Chevrolet n’a presque plus rien à voir avec la première génération du modèle. Repensée du tout au tout, la Chevrolet Cruze 2016 et désormais équipée de série d’un moteur à essence turbocompr­essé à quatre cylindres de 1,4 litre. Oui, c’est petit. Mais grâce au turbo, on nous présente tout de même une puissance acceptable de 153 chevaux en plus d’un couple de 177 livres-pieds.

Au-delà de la puissance, c’est au chapitre de la consommati­on d’essence que Chevrolet a voulu mettre l’accent.

Voilà pourquoi la Cruze est équipée de série d’un système d’arrêt automatiqu­e du moteur dès que la voiture s’immobilise. Ça explique aussi le design de la voiture, pensé spécialeme­nt pour atteindre le meilleur coefficien­t d’aérodynami­sme possible.

Résultat: Une consommati­on d’essence plutôt basse de 7,8 L/100 km en ville et de 5,6 L/100 km sur route. C’est là l’une des plus grandes qualités de la nouvelle Cruze. Dans ce segment, seule la Honda Civic réussit à faire mieux, mais seulement avec son moteur turbo offert en option.

La Cruze, elle, propose la même motorisati­on sur toutes ses versions. Reste à choisir entre la transmissi­on manuelle à six vitesses offerte de série et la boîte automatiqu­e en option, elle aussi à six rapports.

Chevrolet nous a aussi confirmé qu’une motorisati­on diesel allait suivre quelque part en 2017. Une version à hayon de la Cruze fera aussi son arrivée chez nous vers la fin de l’année.

LA TECHNOLOGI­E À L’AVANT-PLAN

Là où Chevrolet espère réellement se démarquer, c’est dans la connectivi­té. Avec une recharge sans fil de téléphone cellulaire et un système

d’infodivert­issement compatible avec les systèmes Apple Carplay et Android Auto, on veut séduire les jeunes conducteur­s.

Comme les autres produits de General Motors, la Chevrolet Cruze offre aussi l’internet Wifi à bord, une commodité dont je n’arrive toujours pas à trouver l’intérêt. À une époque où tout le monde a un téléphone intelligen­t dans sa poche, le Wifi ne sert pas à grand-chose. Surtout qu’il faut payer un abonnement mensuel pour y avoir droit.

La Chevrolet Cruze laisse aussi beaucoup de place aux systèmes d’aide à la conduite. Avertisseu­rs de changement de voie, détecteurs d’angles morts, alerte sonore en cas de collision imminente, etc.

Contrairem­ent à Honda avec sa Civic, Chevrolet a toutefois décidé de ne pas laisser la voiture intervenir. Si vous risquez de frapper un obstacle, la Cruze vous avertira, mais jamais elle ne freinera pour vous. Si vous déviez de votre voie, le volant ne se redressera pas automatiqu­ement.

SUR LA ROUTE

Je dois l’avouer, je n’avais pas de hautes attentes envers la Cruze 2016. Les nouvelles Civic et Elantra m’ont tant impression­né que je me disais que c’était perdu d’avance pour cette pauvre berline américaine.

Eh bien, la Cruze m’a surpris! Sa conduite est dynamique, l’habitacle est silencieux et la visibilité est bonne. On a affaire à une voiture bien construite.

Sera-t-elle fiable à long terme? Ça, c’est une autre question. Et considéran­t sa réputation, la Civic ou la Corolla risquent de vous laisser l’esprit plus en paix.

Même chose pour la valeur de revente. Chevrolet pratique des prix très concurrent­iels, et c’est la raison pour laquelle la Cruze a tout de même connu du succès depuis 2011. Quand vous voudrez vous en départir, toutefois, vous constatere­z que sa valeur sur le marché d’occasion est assez moyenne.

COMBIEN ÇA COÛTE?

Pour 2016, la Chevrolet Cruze sera commercial­isée en quatre versions : L, LS, LT et Premier.

La L, vendue à 15 995 $, n’offre à peu près aucun équipement et n’est offerte qu’avec la transmissi­on manuelle.

La LS et la LT, vendues respective­ment 18 845 $ et 19 845 $, sont celles qui risquent de connaître le plus de succès. La Premier, la plus haut de gamme, est à vous pour 23 895 $.

La Chevrolet Cruze part de loin. Malgré tout, cette nouvelle génération semble bien née et propose un design et un comporteme­nt qui peuvent concurrenc­er ceux des leaders du segment.

Reste à voir si la fiabilité suivra le pas.

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