Le Journal de Quebec

Drouin : quelle vision !

- scotty bowman

Depuis son arrivée à Tampa Bay, j’ai toujours apprécié le talent de Jonathan Drouin. J’avais même avancé qu’il remplacera­it éventuelle­ment Martin St-louis aux côtés de Steven Stamkos.

Cette semaine, Dave Andreychuk, un des dirigeants du Lightning, a dit que l’organisati­on fera tout en son pouvoir pour que Stamkos poursuive sa carrière dans l’ouest de la Floride. Que Steve Yzerman allait offrir un contrat fort intéressan­t au capitaine de l’équipe.

Au sujet de Drouin, il a été plutôt prudent.

Mais je suis convaincu qu’yzerman et son groupe savent maintenant ce que représente le jeune homme pour l’organisati­on. Encore une fois, il était sur la patinoire quand Jason Garrison a marqué le but de la victoire en bris d’égalité, vendredi soir, à Brooklyn. Il est celui qui a prêté main-forte à Ondrej Palat le long de la rampe, permettant à son équipe de poursuivre son attaque dans le territoire des Islanders.

LE COMPAGNON IDÉAL POUR STAMKOS

Puis, en possession de la rondelle et, voyant que Palat était dans une position confortabl­e pour effectuer un jeu, il lui a fait une passe avant de se diriger vers le filet. Palat devait remettre le disque à Sustr et ensuite à Garrison.

Le jeune homme est sûrement l’une des raisons pouvant expliquer que le Lightning n’est plus qu’à une victoire d’accéder au troisième tour des séries. Malgré l’absence de Stamkos, le Lightning peut miser sur deux lignes d’attaque impression­nantes.

Je me répète, mais Jonathan Drouin a une vision du jeu que peu de joueurs de la Ligue nationale possèdent. Il est évident qu’il va faire des erreurs. Il s’acclimate à la Ligue, il apprend toujours le métier parce que, à ses débuts, on admettra qu’il ne jouait pas tellement souvent. Sauf qu’il représente une menace pour les Islanders à chacune de ses présences sur la patinoire. C’est un joueur créatif, un joueur super talentueux et surtout un passeur émérite.

Je suis persuadé qu’il serait le compagnon de ligne idéal pour Steven Stamkos si ce dernier décide de poursuivre sa carrière à Tampa.

RUTHERFORD A VISÉ JUSTE

Au moment d’écrire ces lignes, les Penguins de Pittsburgh s’apprêtaien­t à affronter les Capitals à Washington dans le cinquième match de la série. Que les Capitals se retrouvent au bord du précipice constitue une grande surprise. Cette équipe demeure, sur le papier, la meilleure de la LNH.

Mais, ce sont les joueurs de centre des Penguins qui ont donné le ton à la série en étant supérieurs aux joueurs de centre des Capitals. Il n’y a pas d’autres explicatio­ns. Oh, je sais, Matthew Murray a été spectacula­ire pour Pittsburgh. Mais, dans l’entourage de l’équipe, on sait depuis longtemps que ce gardien a toutes les qualités pour réussir. Par contre, on ne peut pas blâmer le gardien des Capitals, Braden Holtby, qui a lui aussi fait de l’excellent travail.

Il faut donner crédit à Jim Rutherford qui a changé l’image de son organisati­on en l’espace de quelques mois. Sa première décision le plus importante fut d’effectuer un changement derrière le banc. Mike Sullivan, qui travaillai­t comme observateu­r pour les Blackhawks l’an dernier pendant les séries éliminatoi­res, est un entraîneur très talentueux. Barry Smith qui était mon adjoint avec les Red Wings de Detroit m’avait déjà parlé de Sullivan, m’informant qu’il était un entraîneur de très haut niveau.

Puis, les Penguins ont effectué des changement­s d’effectifs, utilisant des joueurs évoluant dans la Ligue américaine, mais surtout très rapides; il y a eu l’arrivée de Cal Hagelin et les vétérans de l’équipe ont rapidement adopté le concept d’équipe que prône Sullivan.

Et que dire de la performanc­e de Matt Cullen. Ce gars-là aura bientôt 40 ans et il joue avec la déterminat­ion d’une recrue.

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Jonathan Drouin à une vision du jeu que peu de joueurs de la Ligue nationale possèdent.
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