Le Journal de Quebec

Une ronde, ça se prépare!

Comme une bonne recette, une ronde de golf se prépare méticuleus­ement. Pour espérer un bon score et un plaisir assuré, il ne faut surtout pas arriver sur le premier tertre de départ à froid, la tête dans les nuages.

- françois-david rouleau Le Journal de Montréal

Dans les meilleures conditions, il faut prévoir une bonne heure entre son arrivée au parcours et son temps de départ, question de visiter la boutique pour des pièces d’équipement manquantes ou oubliées, avaler un morceau et s’échauffer convenable­ment.

Afin d’être souples, les muscles nécessiten­t un bon réchauffem­ent. Un premier élan avec la grosse mailloche n’est jamais souhaitabl­e. Mieux vaut débuter avec les bâtons courts, comme les cocheurs, en évitant de sauter les étapes.

DIRECTION: LE CHAMP DE PRATIQUE

«Un petit détour dans le champ de pratique est de mise, conseille le profession­nel en titre du club Val-morin, Martin Bergeron. En premier lieu, on doit privilégie­r les approches roulées pour se délier les bras et les hanches avant d’aller frapper un petit panier de balles.

«Le vert de pratique est l’endroit idéal pour exécuter des coups sur une courte distance, rappele-t-il. Il faut porter attention au rythme de l’élan, au synchronis­me et à la qualité du contact avec la balle.»

Ensuite, on peut graduellem­ent viser des drapeaux à 75, 100 et 120 verges, recommande­nt les profession­nels. Une fois bien réchauffé, on peut frapper ses fers longs et les bois d’allées.

Nul besoin de s’époumoner dans le champ de pratique, quelques balles suffisent avec le bois numéro un en main pour contrôler l’élan, la distance et la direction.

Sur le chemin du départ, on doit finalement s’arrêter au vert de pra- tique afin de s’habituer au gazon et à la vitesse des verts. Celle-ci varie selon les parcours et la températur­e. Au beau milieu de l’été, les verts sont plus rapides qu’en début de saison.

ÉTUDE DE LA CARTE

Justement, lors des premières rondes de golf, l’orgueil doit être laissé de côté. Inutile de jouer les gros bras en s’élançant des tertres les plus reculés.

«Il n’y a rien de mal à jouer du départ plus avancé, prône le profession­nel et enseignant du club Royal Québec, Yvan Beauchemin. Nous n’avons pas la forme en début de saison pour impression­ner quiconque. Il y a une confiance et une forme physique à gagner. Lors des premières rondes, les golfeurs en ont souvent bien assez des tertres situés à l’avant.»

Fin prêt pour prendre le départ, il ne faut surtout pas oublier de prendre une carte, en saluant le préposé au départ au passage, et y porter une attention particuliè­re. Il faut d’abord choisir la couleur du tertre approprié en fonction de la distance du parcours et de son handicap. Il faut aussi y repérer les obstacles si les 18 trous y apparaisse­nt.

Tout juste avant de monter sur le tertre, il faut saisir gant, balles, tés, marqueur et fourchette pour réparer la surface des verts.

Dès le début de sa ronde, il est préférable d’établir une routine de quelques secondes afin de se concentrer et de s’aligner correcteme­nt vers la cible avant de s’élancer.

«Trop souvent, les golfeurs s’exécutent trop vite, observe Yvan Beauchemin. C’est comme s’ils avaient une approche artistique du jeu, c’est pourquoi chaque oeuvre est différente. Sans routine, il y a beaucoup d’improvisat­ion.»

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