Les amis de la victime sont inconsolables
La jeune femme de 18 ans a été tuée sur le coup quand la voiture de son copain a foncé dans un bus
Les proches d’une jeune femme de 18 ans qui a perdu la vie dans la voiture de son copain vendredi à Mont-saint-hilaire sont inconsolables de perdre une amie «qui avait la vie devant elle».
«Nous étions inséparables, je ne peux pas imaginer ma vie sans elle», confie en sanglots Carl Martin, le meilleur ami de Danyka Grabosky.
La jeune femme et son copain de quelques mois, Marc-antoine Landry, âgé de 19 ans, venaient d’ailleurs de s’installer à côté de lui pour l’été dans un cabanon, au camping Sainte-madeleine.
Vendredi, le couple circulait sur la route 116 vers Sainte-madeleine, lorsque la Mitsubishi Lancer que conduisait le jeune homme a heurté de plein fouet un autobus scolaire qui traversait la route à l’angle du chemin Authier.
Sous la force de l’impact, l’autobus rempli d’écoliers s’est même renversé. Danyka Grabosky est morte sur le coup, tandis que son copain luttait toujours pour sa vie à l’hôpital du Sacré-coeur de Montréal, hier soir.
COMME UNE Soeur
Selon Carl Martin, le couple revenait d’être allé faire du lavage à Beloeil, chez les parents du jeune homme.
«Elle reprenait sa vie en main, elle voulait retourner à l’école et se trouver un nouvel emploi», poursuit l’homme de 22 ans, pour qui Danyka Grabosky était comme une petite soeur qu’il tentait de protéger.
«Elle devait encore avoir toute la vie devant elle», déplore-t-il.
Au camping Sainte-madeleine qu’elle adorait, la jeune femme et son copain recevaient leurs amis pour des feux de camp à la belle étoile.
«Elle était toujours là pour nous, avec son beau sourire», ajoute son amie Carolane Bellerive, qui la connaissait depuis le primaire.
«Son père est mort quand elle était jeune, elle est partie le retrouver», continue-t-elle.
Pour l’instant, le capitaine Yannick Parent, de la Régie intermunicipale de police Richelieu-saint-laurent, dit que la vitesse excessive est la cause «la plus plausible» de l’accident.
Il ajoute que si l’enquête qui se poursuit démontre de la négligence de la part du conducteur, celui-ci pourrait être accusé.
RÉDUIRE LA VITESSE
L’absence de marques de freinage et la possibilité d’une course de rue sont aussi des éléments d’enquête.
Pour sa part, le maire de Mont-saintHilaire, Yves Corriveau, s’engage à demander au ministère des Transports de réduire la limite de vitesse à cet endroit ou d’y ajouter de la signalisation.
Cette portion de la route 116 a une limite de vitesse de 90 km/h, alors qu’avant et après, sur la même route, la limite est de 70 km/h.
Il souligne que c’est le dixième accident à y survenir depuis 2013, mais le plus grave jusqu’à maintenant. «Nous voulons éviter que cela se reproduise», assure-t-il.