Il veut devenir le plus grand explorateur au Canada
L’ex-militaire croit avoir tout ce qu’il faut pour le faire
Spécialiste de la survie sans équipement, parachutiste professionnel et ancien militaire déployé en Afghanistan, Michael Lizotte croit avoir toutes les qualités pour remporter bientôt le titre du plus grand explorateur au pays.
Aventurier, débrouillard et un peu fou, ce «bûcheron» de 26 ans peut vivre plus d’une semaine en forêt sans abri, sans allumette, sans eau ni nourriture. Simplement pour le plaisir, affirme-t-il en riant.
Le 4 avril dernier, l’entreprise d’équipement de plein air Woods a lancé un appel aux candidats souhaitant participer à une série d’épreuves qui visent à couronner le plus grand explorateur du Canada (explorateurwoods.ca). Le champion de cette nouvelle web réalité diffusée dès le 10 juin remportera aussi un grand prix de 25 000 $.
AU PREMIER RANG
«J’avais pour objectif de battre le record Guiness de survie volontaire en forêt, qui est de 31 jours. Je voulais faire 40 jours. La facilité ne m’amuse pas du tout. J’ai décidé de remettre ça à l’année prochaine pour tenter ma chance à ce concours», explique le courageux barbu qui habite Québec.
Jusqu’à présent, les 25 meilleures vidéos de présentation ont permis de déterminer les 12 participants du concours après un vote du public. Un Montréalais d’origine française et un technicien minier de Sainte-mélanie, près de Joliette, défendront aussi l’honneur de la province.
«Juste pour cette première sélection, je suis resté au premier rang du début à la fin.»
HABITUÉ À SOUFFRIR
Pendant environ trois semaines, les concurrents participeront à une série de défis dans des lieux tenus secrets d’un bout à l’autre du Canada. Chaque épreuve sera révélée aux participants le jour même. Les aspirants seront éliminés selon leur niveau de performance.
Pour éviter d’y laisser sa peau, Michael suggère de toujours suivre la séquence suivante: l’abri, le feu, l’eau et la nourriture. Selon l’expérience, faire jaillir une flamme peut parfois prendre quelques heures et l’eau doit bouillir pour être potable. La dernière étape est facultative ou presque, selon lui.
Ancien parachutiste dans le R22ER, Michael a servi pendant six ans en Afghanistan, à Haïti et dans l’arctique canadien, où il a affronté des températures atteignant -50 °C.
«Quand tu reviens de mission, tu recherches l’adrénaline. J’ai terminé mon contrat et je suis passé à autre chose.»
Avec la notoriété acquise, son projet est d’ouvrir une école de formation en survie. «Si je gagne, je veux investir l’argent dans mon projet», termine-t-il.