Le Journal de Quebec

Sainte Trinité

- hugo barrette Collaborat­ion spéciale

Il nous sera impossible d’avoir accès au vélodrome de Rio avant les Jeux olympiques, alors je pourrais trouver quelque chose qui y ressemble quelque part sur une petite île des Caraïbes: Trinité-et-tobago.

Mon entraîneur Erin Hartwell a longtemps demeuré là puisque son épouse en est originaire. Il connaît bien l’endroit et il sait que ce serait un environnem­ent parfait pour ma préparatio­n. Cette option est envisagée actuelleme­nt et une décision sera prise bientôt, mais on a convenu qu’une période d’entraîneme­nt là-bas, deux semaines avant d’aller au Brésil, serait une bonne idée.

Un de mes bons amis, Njisane Phillip, qui s’est qualifié pour l’épreuve de sprint aux Jeux olympiques, est originaire de Trinité-et-tobago, alors on aimerait beaucoup terminer notre préparatio­n ensemble, d’autant plus que «sa» piste comporte plusieurs avantages.

SIMILAIRE À RIO

C’est un vélodrome qui a été inauguré récemment avec la particular­ité d’être l’oeuvre du même constructe­ur que celui de Rio. La piste ressemble en tous points à celle qu’on utilisera aux Jeux, avec la même inclinaiso­n, les mêmes angles et la même surface.

De plus, grâce aux mêmes taux d’humidité et aux mêmes températur­es, le climat à Trinité-et-tobago pourrait nous aider à mieux nous préparer à ce qu’on pourrait vivre à Rio.

SE SENTIR CHEZ MOI

À défaut de pouvoir rouler sur la piste de Rio d’ici les Jeux, j’aimerais que le choc ne soit pas trop important quand je vais la découvrir. Je ne suis jamais allé à Rio et je ne m’inquiète pas trop, mais j’aimerais quand même pouvoir connaître des conditions de course qui s’en rapprochen­t.

J’accorde beaucoup d’importance à bien me sentir sur une piste. À la posséder. Je me souviens trop bien de mon expérience aux Jeux panamérica­ins l’an dernier. Milton, c’était «ma» piste. Quand les épreuves des Jeux ont commencé, je me sentais chez moi. Ce sera pareil aux Jeux olympiques: je veux être à l’aise et confiant sur la piste.

Je suis dans un sport où même un millième de seconde fait une différence. C’est minime, entre gagner et perdre, alors il faut tout prendre en considérat­ion pour optimiser ma préparatio­n.

Malgré mon grave accident en Colombie, au mois d’octobre dernier, je n’accorde pas nécessaire­ment plus d’importance à la constructi­on des pistes. La piste de Cali accueille des Coupes du monde, mais elle ne répond plus aux normes actuelles de l’union cycliste internatio­nale. Londres, Milton, Rio; toutes les nouvelles pistes sont construite­s selon des normes, ce qui fait que les différence­s de l’une à l’autre sont vraiment minimes.

LA MENTALITÉ DES ÎLES

Je suis natif des Îles-de-la-madeleine et je me retrouve dans celle de Trinité-et-tobago, où je suis allé quelques fois pour rendre visite à mon ami Djisane. Il y a là la même mentalité super relaxe que chez moi. Pas de stress. Et c’est aussi beau que vous pouvez vous l’imaginer. Franchemen­t, je me vois bien retourner en vacances làbas après les Jeux olympiques…

–Propos recueillis par Alain Bergeron

Je suis dans un sport où même un millième de seconde fait une différence

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