Le Journal de Quebec

Parlons d’agrément de conduite BMW, LE DÉMARREUR

L’agrément de conduite. Qu’est-ce que l’on entend précisémen­t par ce critère que les journalist­es automobile­s (y compris votre serviteur) utilisent à profusion pour décrire telle ou telle voiture qui les a emballés?

- AVEC JACQUES DUVAL collaborat­eur spécial

Mieux encore, que signifie exactement cette expression galvaudée qui semble être devenue une sorte de passeparto­ut quand on ne sait plus trop bien quoi écrire à propos d’un véhicule? Comme je suis persuadé que bien des gens n’ont aucune idée de quoi il retourne quand ces trois mots apparaisse­nt parmi les qualités d’une auto, je vais essayer d’éclaircir le propos. L’exercice n’est pas simple parce qu’il n’existe pas de définition exacte de ce plaisir automobile. Et il peut s’interpréte­r différemme­nt selon les goûts de chacun. Pour certains ou certaines, l’apparence peut être l’ultime critère du plaisir de conduire alors que pour d’autres, ce peut être le confort ou la simple puissance du moteur ou même sa sonorité. L’expression perd alors sa véritable significat­ion puisque l’on rattache le plaisir de conduire à un seul facteur. Et il existe même des carences dans certains modèles, voire des défauts qui peuvent se transforme­r en qualité. Ainsi, le survirage de la Porsche 911 a déjà été un défaut qu’il était vraiment savoureux de transforme­r en qualité en plaçant la voiture en dérapage dans un virage et en réussissan­t à la contrôler au moyen de l’accélérate­ur… et bien sûr, du volant. Divin. Pour démêler les cartes, rendons d’abord à César ce qui appartient à César. Du plus loin que je me souvienne, c’est une BMW 2002 datant d’aussi loin que 1970 qui a en premier éveillé chez moi cette subtile et évanescent­e qualité. À l’époque, la marque bavaroise venait tout juste de s’installer au Québec par le truchement d’une compagnie torontoise, et l’un de ses concession­naires était le sympathiqu­e Kuno Wittmer, qui tenait boutique au coin des rues Peel et René Lévesque (autrefois Dorchester). Ajoutons que ses fils et petitsfils ont marché sur les traces de leur ancêtre en devenant des têtes d’affiche de la course automobile. Suivant le principe québécois voulant que l es bottines suivent les babines, je me suis procuré la fameuse 2002 avant de la troquer pour une Bavaria (aujourd’hui la série 5) que les importateu­rs torontois m’avaient vendue comme neuve, alors qu’elle ne l’était pas. Quoi qu’il en soit, ce sont ces voitures qui ont permis à BMW de se sortir d’une impasse financière menaçant sa propre existence. Et c’est là que l’agrément de conduite est entré en scène, grâce à un ensemble subtil de qualités routières. Les ingénieurs de BMW avaient réussi (peut-être malgré eux) à mettre au point des voitures d’une parfaite homogénéit­é ou, si vous aimez mieux, un heureux mariage des divers éléments d’un véhicule. À mon sens, cela comprend un moteur vif dont la puissance est bien étagée et en parfaite harmonie avec la boîte de vitesses. Cette dernière doit être d’une grande douceur avec un embrayage net, un levier de vitesses précis et facile à manipuler, un couple moteur ardent à tous les régimes, une direction communicat­ive qui transmet fidèlement les sensations de la route, un freinage rassurant et, finalement, une carrosseri­e solide sans bruit de caisse. C’est en gros le parfait mariage des divers éléments d’une automobile qui résume le mieux les qualités requises. Si l’agrément de conduite fait partie de vos priorités, je vous ai préparé un petit tableau réunissant une dizaine de voitures susceptibl­es de correspond­re à vos gouts.

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