Nouvel ordre professionnel réclamé
Les orthopédagogues dénoncent les faux diagnostics et la formation déficiente
Faux orthopédagogues, mauvais diagnostic, formation déficiente… Pour éviter les préjudices, l’association des orthopédagogues réclame la Création d’un ordre professionnel.
Une demande sera officiellement déposée à l’office des professions au cours des prochains mois, a indiqué au Journal Isabelle Gadbois, présidente de l’association des orthopédagogues du Québec (ADOQ).
Un orthopédagogue est un professionnel spécialisé dans l’intervention auprès des élèves qui présentent des difficultés d’apprentissage.
Pour Mme Gadbois, la création d’un ordre professionnel «va de soi» afin de protéger le public contre des préjudices qui sont bien réels. «Moi, je ne lance pas de roche à personne. Mais je tire la sonnette d’alarme et je lève le drapeau rouge», lance-t-elle.
NOMBREUX EXEMPLES
Au privé, les exemples de professionnels qui se prétendent orthopédagogues alors qu’ils n’ont pas la formation requise sont trop nombreux, déplore l’association. Les conséquences peuvent être dramatiques, surtout en cas de faux diagnostics (voir encadré).
Au public, dans certaines commissions scolaires, des orthopédagogues ont ce titre sans avoir la formation requise en adaptation scolaire, ajoute Mme Gadbois.
Depuis novembre seulement, huit enseignants non qualifiés pour être orthopédagogues ont voulu adhérer à L’ADOQ. Les demandes de ces profs d’éducation physique, de musique ou d’arts plastiques ont toutes été refusées, indique Isabelle Gadbois.
METTRE DE L’ORDRE
La création d’un ordre professionnel permettrait de mettre de l’ordre dans les services offerts en rendant obligatoires la formation de base et le perfectionnement.
«On a à coeur d’être de bons professionnels qui font une bonne job de qualité. On ne veut pas que cette image soit entachée par ceux qui ne le font pas correctement», résume Mme Gadbois, qui veut éviter que des préjudices soient causés à des élèves à qui on ne vient pas en aide adéquatement.