Le Journal de Quebec

Le PM n’a pas l’intention de bouger, malgré la grogne

- CHARLES LECAVALIER Bureau parlementa­ire

Il n’y aura pas de modificati­on importante au projet de loi sur l’industrie du taxi, qui interdit le modèle Uber, malgré l’annonce d’un «chantier sur l’économie de partage», a affirmé Philippe Couillard.

«Le projet de loi 100 va suivre son cours. Il n’y aura pas de modificati­on substantie­lle de son coeur. On ne réécrira pas le projet de loi. Jacques Daoust l’a dit et je veux le répéter», a lancé le premier ministre dimanche lors du point de presse de clôture du conseil général du PLQ, à Drummond- ville.

La base militante a causé la surprise samedi en adoptant une résolution sur l’économie du partage incompatib­le avec l’approche du gouverneme­nt Couillard, qui veut interdire le modèle Uber.

À LA DÉFENSE DE DAOUST

Plusieurs membres se sont carrément attaqués à la pièce législativ­e, qui, selon eux, ne respecte pas les valeurs libérales. Pour calmer la grogne, M. Couillard a annoncé un «chantier sur l’économie de partage» qui était demandé par la Commission jeunesse du parti.

M. Couillard salue les débats inter- nes, mais il n’est pas du tout question pour lui de «revenir sur les questions fondamenta­les» du projet de loi 100. «Quand tu conduis du monde dans ton auto et que tu es payé, tu fais du taxi. Ça me paraît assez fondamenta­l», a lancé M. Couillard.

Il s’est porté à la défense du ministre des Transports Jacques Daoust, dont certains militants réclament la tête. «C’est un grand libéral», a-t-il dit aux journalist­es. Il explique aussi que son gouverneme­nt n’est pas fermé aux nouvelles technologi­es. «Récemment, on a encadré Airbnb, un bel exemple de l’économie de partage, et ça s’est très bien passé», a ajouté M. Couillard.

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