Le PM n’a pas l’intention de bouger, malgré la grogne
Il n’y aura pas de modification importante au projet de loi sur l’industrie du taxi, qui interdit le modèle Uber, malgré l’annonce d’un «chantier sur l’économie de partage», a affirmé Philippe Couillard.
«Le projet de loi 100 va suivre son cours. Il n’y aura pas de modification substantielle de son coeur. On ne réécrira pas le projet de loi. Jacques Daoust l’a dit et je veux le répéter», a lancé le premier ministre dimanche lors du point de presse de clôture du conseil général du PLQ, à Drummond- ville.
La base militante a causé la surprise samedi en adoptant une résolution sur l’économie du partage incompatible avec l’approche du gouvernement Couillard, qui veut interdire le modèle Uber.
À LA DÉFENSE DE DAOUST
Plusieurs membres se sont carrément attaqués à la pièce législative, qui, selon eux, ne respecte pas les valeurs libérales. Pour calmer la grogne, M. Couillard a annoncé un «chantier sur l’économie de partage» qui était demandé par la Commission jeunesse du parti.
M. Couillard salue les débats inter- nes, mais il n’est pas du tout question pour lui de «revenir sur les questions fondamentales» du projet de loi 100. «Quand tu conduis du monde dans ton auto et que tu es payé, tu fais du taxi. Ça me paraît assez fondamental», a lancé M. Couillard.
Il s’est porté à la défense du ministre des Transports Jacques Daoust, dont certains militants réclament la tête. «C’est un grand libéral», a-t-il dit aux journalistes. Il explique aussi que son gouvernement n’est pas fermé aux nouvelles technologies. «Récemment, on a encadré Airbnb, un bel exemple de l’économie de partage, et ça s’est très bien passé», a ajouté M. Couillard.