Non à l’innovation
Jeudi dernier, à la radio, le ministre des Transports Jacques Daoust m’a avoué sans aucune gêne ne jamais avoir essayé le service de transport offert par Uber.
Même pas par curiosité, même pas aux États-unis, où il est presque partout légal.
Comment peut-il ensuite déclarer que Téo taxi est en avance sur Uber?
Et pas question pour lui d’essayer de convaincre Uber de rester au Québec malgré les nouvelles contraintes de la future loi.
Ça en dit long sur l’ouverture d’esprit de celui qui dirige les politiques québécoises en matière de transport.
« PASSÉS DATE »
Avec le projet de loi 100 sur l’industrie du taxi, le ministre et son gouvernement ont l’air «passés date»...
Un gouvernement technophobe, allergique à la nouvelle économie mondiale.
Un gouvernement inquiet de ne pouvoir continuer à nous taxer et nous contrôler comme dans les années 1970 et 1980.
Un gouvernement qui dit non à l’innovation en matière de transports.
Même chose pour Denis Coderre, qui a plus que jamais l’air d’un politicien usé en se réjouissant de voir le Québec dire «bye bye» à Uber.
Très rafraîchissant, d’ailleurs, de voir les jeunes élus d’équipe Labeaume Laurent Proulx et Jérémy Ernould venir casser cette espèce de «consensus municipal» pro taxi en réclamant la suspension du projet de loi en plein congrès de L’UMQ vendredi.
Leurs voix s’ajoutent à celles des jeunes libéraux, gênés par les prises de position arriérées de leur propre parti.
ALTERNATIVE AUX LIBÉRAUX ?
À voir aller les libéraux avec Uber, ça donne le goût de les mettre à la porte dans deux ans.
J’ai encore espoir de voir les Dominique Anglade, Sébastien Proulx, Véronyque Tremblay ramener leurs aînés dans la réalité.
Mais il y a là une formidable occasion pour le PQ et la CAQ d’offrir une véritable alternative moderne aux libéraux.
Mais oui, je sais, modernité et politique québécoise, ça ne va pas ensemble!