Le Journal de Quebec

day complète le travail

L’australien remporte le Championna­t des joueurs

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

PONTE VEDRA BEACH | Il désirait une victoire sur le fameux Stadium Course du TPC Sawgrass depuis longtemps et l’avait commandée en début de semaine. Jason Day a réalisé son souhait en remportant le Championna­t des joueurs, hier.

Il a ainsi remporté un septième tournoi à ses 17 dernières compétitio­ns. Le numéro un mondial a mené le «cinquième» championna­t majeur d’un bout à l’autre de mains de maître en terminant avec un pointage cumulatif de 273 coups (-15).

Grâce à une carte finale de 71 (-1), il a mis la main sur la plus importante bourse de l’histoire, soit 1,89 million $, et il a ravi le premier rang du classement de la Coupe Fedex à son compatriot­e australien, Adam Scott.

Depuis juillet, l’australien fait flèche de tout bois et rien ne semble à son épreuve.

«C’est tellement un grand accompliss­ement dans ma carrière, a d’abord déclaré Day après avoir levé les bras au ciel en guise de victoire. Être en mesure de gagner en tant que meilleur joueur au monde et de le faire d’un bout à l’autre du tournoi, c’est très spécial.»

En menant le tournoi de cette manière en trois occasions en carrière, il s’inscrit dans un petit groupe sélect de golfeurs. Depuis 1970, seuls Tiger Woods et Tom Watson ont fait mieux que lui, l’ayant réussi sept et cinq fois respective­ment.

«Nous sommes seulement rendus à la mi-saison, donc j’ai encore plusieurs opportunit­és de gagner, a affirmé celui qui a remporté un 10e tournoi en carrière malgré ses 28 ans. Je n’ai jamais été aussi motivé d’être le meilleur joueur au monde. Je veux creuser davantage cette avance.

«Tous les efforts que j’ai mis dans mon jeu ont payé, a ajouté celui qui n’est pas rassasié. Je dois continuer à travailler pour gagner le plus de tournois que je peux.»

FAIRE TAIRE SES DÉTRACTEUR­S

En début de semaine, Day ne cessait d’entendre qu’il ne pouvait pas gagner le Championna­t des joueurs en raison de son style de jeu.

Or, il a fait taire ses détracteur­s. Et de belle façon. En route pour soulever le trophée vitré que lui a tendu Rickie Fowler, il a fracassé le record de -14 après 36 trous établi par Greg Norman en 1994, l’améliorant d’un coup.

«Les analystes à la télévision disaient que je ne jouais pas très bien ici. C’est vrai, je n’ai jamais bien joué ici, a ra- conté en conférence de presse celui qui avait raté le couperet l’an dernier.

«Ils m’ont donné la motivation nécessaire pour leur prouver qu’ils avaient tort, a enchaîné celui qui a remporté son troisième tournoi en 2016. Je suis le numéro un au monde et il ne me comptait même pas parmi les joueurs à surveiller.

«Je devais me mettre en bonne position et désirer la victoire plus que quiconque», a-t-il ajouté.

LENT DÉPART

Day a avoué avoir ressenti beaucoup de nervosité, hier matin, avant de prendre le départ. Le vainqueur a d’abord commis deux bogueys à l’aller avant de se mettre en marche en calant trois oiselets au retour. «Je n’avais jamais été aussi nerveux avant une ronde, a admis celui qui n’avait pas perdu une avance après 54 trous à ses quatre dernières occasions.

«Je ne devais surtout pas m’écraser. Ç’aurait été la pire chose, a-t-il relaté en riant. Tout le monde en aurait parlé.»

Son roulé de six pieds pour le boguey au neuvième fanion a changé la donne et lui a donné l’élan nécessaire pour finir en beauté. Il a collé à son plan de match en essayant d’éviter les erreurs stupides.

CHAPPELL SEUL EN 2e POSITION

Kevin Chappell a réussi à ravir l’exclusivit­é du second échelon du classement, à -11, en vertu d’un pointage final de 69 (-3). Son aigle et ses quatre oiselets ont eu raison de ses trois bogueys.

«Ça fait deux fois qu’il me manque de temps. Je suis arrivé tout près de gagner à Bay Hill, a fait remarquer l’américain qui avait aussi pris le second rang à l’invitation Arnold Palmer derrière Day, à la mi-mars.

«Je joue bien, mais cette semaine, j’aurais dû mieux exécuter mes approches. J’aurais eu une meilleure chance de gagner», a expliqué celui qui a pris le 74e rang dans la colonne des courtes approches au vert.

La nouvelle coqueluche de la foule, Ken Duke, a pris le troisième rang à égalité avec trois autres golfeurs. Pourchassa­nt le meilleur joueur mondial, il a joué la normale (72).

C’est Justin Thomas qui a reçu la palme de la meilleure ronde de la journée grâce à une carte de 65 (-7). Cette performanc­e lui a permis de bondir de 20 rangs.

Francisco Molinari et Hideki Matsuyama ont quant à eux partagé la septième place.

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Jason Da sa victoire au Championna­t des joueurs.
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