Le Journal de Quebec

S’accrocher pour gagner

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Le 19 avril 2004, quelques heures après l’éliminatio­n des Bruins, Mike Sullivan marchait dans un corridor en direction du stationnem­ent du Garden de Boston en compagnie de quelques membres de sa famille. Son visage était anéanti et avec raison. Il venait de voir son équipe se faire éliminer alors que les Bruins étaient dans la position de leader, menant la série 3-1 contre le rival de toujours, le Canadien.

L’entraîneur Claude Julien était en mission et avait trouvé la façon de battre les Bruins, tandis le brio de José Théodore dans cette série a fait en sorte que l’impossible s’est produit.

Cette participat­ion aux séries fut la première et la dernière pour Sullivan comme entraîneur-chef. Dans les faits, il a dû attendre 12 années avant d’avoir la chance de remporter une série. Douze ans, c’est très long.

Après son séjour avec les Bruins qui a duré deux saisons, il a été forcé d’occuper un poste d’entraîneur adjoint de John Tortorella avec le Lightning, les Rangers et les Canucks. Mais son désir de revenir derrière le banc comme entraîneur-chef était toujours présent, c’est pourquoi il a accepté de retourner dans la Ligue américaine en septembre 2015. La bonne nouvelle pour lui, c’est qu’il n’aura pas attendu longtemps dans les mineures avec le club-école des Penguins, car, au mois de décembre, il se faisait donner les commandes d’une formation qui compte Sidney Crosby, Kristopher Letang et Evgeni Malkin.

Mais comment Sullivan s’est-il transformé pour connaître autant de succès, alors que les sceptiques étaient nombreux lorsqu’il a été nommé à la mi-décembre.

«Je dois avouer que je suis un entraîneur différent. Aujourd’hui, je réfléchis beaucoup plus sur les événements qui se produisent chaque jour. J’apprends beaucoup plus ainsi.»

UN SÉJOUR PAYANT

Après avoir accompagné John Tortorella pendant sept ans, Sullivan a été forcé de changer de rôle. La saison dernière, il a accepté un poste de responsabl­e du développem­ent des joueurs des Blackhawks, principale­ment avec les jeunes attaquants de l’organisati­on. Il a eu la chance de vivre la montée des Blackhawks vers la coupe Stanley et il était sur la glace pour célébrer la victoire face au Lightning il y a 11 mois.

Un moment important dans sa carrière, qui sert de motivation aujourd’hui.

«Mon rêve a toujours été de remporter une coupe Stanley, m’a dit Sullivan, hier. J’étais heureux de voir les joueurs des Blackhawks célébrer et de me dire que j’ai eu un impact minime dans cette fête. Le hockey est mon premier amour, vous savez. Je me suis évidemment demandé comment on se sent lorsqu’on fait vraiment partie du groupe de joueurs ou encore d’entraîneur­s qui a remporté ce trophée.

Il faut dire que l’entraîneur des Penguins a disputé 709 matchs dans la LNH sans avoir la chance de participer à la finale comme joueur. Comme entraîneur-chef il n’avait jamais gagné en série avant cette année.

Reste qu’il y a encore beaucoup de travail à faire parce que le Lightning ne sera pas une proie facile et c’est pourquoi Sullivan ne tient rien pour acquis. Il sait très bien que la route est toujours pleine d’embûches.

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Mike Sullivan s’accroche à son rêve de gagner la coupe Stanley.

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