Les taxis de Québec font « honte » à Labeaume
Le manque de véhicules à la sortie de récents spectacles au Centre Vidéotron a fait rager le maire, hier après-midi
Régis Labeaume dit avoir «honte» de l’industrie du taxi à Québec qui a été incapable de fournir à la demande lors des deux derniers spectacles très courus — Pearl Jam et Justin Bieber — au Centre Vidéotron.
«On a l’air de colons», s’est scandalisé le maire de Québec, hier après-midi. Ce dernier répondait à une question sur le projet de loi 100 consacré aux services de transport, dont Uber.
M. Labeaume a d’abord exprimé sa surprise devant un texte par lequel le gouvernement tente «d’éliminer Uber». Il a ensuite jugé inacceptable que des gens — surtout de l’extérieur de Québec — aient dû attendre un taxi jusqu’à trois heures après la fin d’un spectacle.
«Je veux défendre les chauffeurs de taxi, a répété le maire. Sauf que quand il manque de taxis pour Pearl Jam et que c’était le bordel pour Justin Bieber, je commence à être pas mal tanné (…) C’est assez gênant. Actuellement, les chauffeurs de taxi ne font pas le travail.»
COLÈRE
Fin 2015, le maire avait effectué une sortie semblable en regrettant le manque de taxis au Centre Vidéotron et à l’aéroport de Québec.
Une rencontre entre la Ville et les représentants de l’industrie a pu laisser croire que le problème avait été réglé. Or, cela ne semble pas être le cas.
«Je vais parler à M. (Abdallah) Homsy (porte-parole du Regroupement des intermédiaires du taxi de Québec). Quand tu vois que tu n’as pas assez de monde pour les spectacles au Colisée, ça me fâche et ça me met en colère», a ajouté le maire.
Comme le taxi est «en situation monopolistique», M. Labeaume regrette de «ne pas avoir d’alternative» qui forcerait cette industrie à offrir un meilleur service.
RENCONTRE EN VUE
Interrogé en soirée, M. Homsy a admis qu’il y a eu «certains problèmes à Pearl Jam, mais que la situation s’est améliorée au spectacle de Justin Bieber. Il y a des choses à faire du côté de la Ville et de notre côté. Par exemple, quand on sort du Centre Vidéotron, il y a une marée de monde et les lumières n’aident pas beaucoup sur le boulevard Hamel».
Affirmant que «ce n’est pas agréable d’entendre le maire dire qu’il a honte des taxis», Abdallah Homsy a dit préférer réserver ses commentaires à une future rencontre, dans les prochains jours, avec M. Labeaume.