Le Journal de Quebec

Uber change de ton et veut collaborer

La compagnie se dit prête à faire des compromis

- Camille Gaïor Agence QMI

L’arrogance a fait place aux excuses de la part d’uber, qui dit vouloir «prendre ses responsabi­lités», consciente que l’adoption du projet de loi 100 mettrait un point final à ses activités au Québec.

«Si le projet de loi 100 est adopté dans son intégralit­é, on ne sera pas capable d’opérer au Québec», confirme Jean-Nicolas Guillemett­e, le directeur général d’uber au Québec.

Souhaitant poursuivre ses activités dans la Belle Province, il se dit prêt à faire des compromis.

«Si le gouverneme­nt souhaite modifier la loi pour demander aux chauffeurs d’uber de payer les taxes TPS et TVQ à partir du premier dollar de vente, on va s’adapter», promet-il.

Mais l’obligation pour tout chauffeur d’uber de posséder un permis de taxi pose plus de problèmes au directeur.

«L’idée de base de l’économie du partage est de permettre aux gens d’utiliser leur actif pour générer des revenus. S’ils doivent louer un permis, ça dénature le modèle.»

L’entreprise se dit prête à proposer des pistes de solutions «réalistes et concrètes», sans toutefois pouvoir détailler lesquelles. Elle veut corriger son image arrogante tout en arrivant à «une entente réaliste et faisable». «CHANTAGE»

Les plates excuses et les promesses de la multinatio­nale ne semblent pas convaincre les représenta­nts des chauffeurs de taxi.

«C’est du chantage politique, ils ne devraient pas négocier pour rester, ils devraient se conformer, croit Benoît Jugand, le porte-parole du RTAMMétall­os. Ils s’excusent, ils veulent collaborer, mais ils étaient où les 20 derniers mois?» demande-t-il.

Le Comité provincial du taxi (CPCDIT) a associé les «larmes de crocodile» de l’entreprise à un piège tendu au ministre Daoust et à Philippe Couillard.

De son côté, le Regroupeme­nt des intermédia­ires de taxi de Québec (RITQ) n’a pas été plus tendre envers Uber, l’associant à un «voleur» qui tente de «berner la population en imposant son modèle d’affaires prédateur aux Québécois».

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«Si le projet de loi 100 est adopté dans son intégralit­é, on ne sera pas capable d’opérer au Québec», a dit Jean-nicolas Guillemett­e, directeur général d’uber au Québec.

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