Le Sénat à la télévision pour séduire
À l’ère du web, les sénateurs veulent proposer plutôt de télédiffuser leurs débats pour se rendre plus attirants aux yeux de la population.
Le projet, qui pourrait coûter 1 million $, serait en vigueur dès 2018, ont confirmé au
Journal les sénateurs André Pratte et Leo Housakos.
Le Sénat en ferait la proposition lors du dépôt de la première partie de son mémoire sur sa modernisation, attendu dans les prochaines semaines.
EN RETARD
Pourtant, le projet de télédiffusion des activités de la Chambre haute suscite du scepticisme depuis déjà plusieurs années.
«Ça aurait été plus approprié si nous avions incorporé la télédiffusion il y a 15 ans», affirmait en 2010 le sénateur conservateur maintenant à la retraite, Don Oliver, en ajoutant que les jeunes communiquent davantage par Twitter et d’autres sites de réseautage social.
Le système de télédiffusion serait mis en place dans les installations temporaires du Sénat, qui devra déménager dans deux ans à l’occasion de travaux majeurs.
MIEUX COMPRENDRE
Le Montréalais et sénateur conservateur Leo Housakos croit quant à lui que cela permettra aux gens «de se faire une meilleure idée de ce qui se passe» au Sénat, même si la plupart des séances sont actuellement diffusées sur le web.
«Le Sénat passe sous le radar au Québec […] Une fois que les Québécois vont saisir l’utilité du Sénat, ils comprendront aussi que c’est leur meilleure option pour influencer les projets de loi», dit-il.
«La population va même pouvoir comparer notre travail à celui de la Chambre des communes. Elle va bien voir que le fait que nous ne sommes pas élus nous aide à être plus indépendants. Nous ne subissons pas de pression politique», avance-t-il.