Oui à la modernisation, non à l’invasion
On ne peut pas être contre le progrès, contre la modernisation de nos méthodes de travail, contre le développement technologique, contre la nouvelle façon de consommer. Appelons cela l’économie nouvelle, l’économie de partage, l’économie collaborative, la nouvelle économie coopérative, l’économie avancée… Vive la modernité !
Mais attention, cela doit se faire sur une base équitable. Il ne faut pas écraser un groupe pour en favoriser un nouveau. Il faut que les obligations soient les mêmes pour tous, que ce soit en matière de fiscalité, de taxation, de droits et permis, de réglementation, etc. On ne peut pas favoriser un groupe aux dépens d’un autre.
Maintenant que l’on change les règles fiscales, les règlements, les obligations… afin de les adapter à la modernisation des secteurs d’activités, je trouve cela tout à fait légitime. Pourvu que cela soit équitable pour tout le monde.
Quand des gens travaillent au noir, ils ne paient ni impôts ni taxes. Ce qu’ils économisent en impôts et taxes… c’est l’ensemble des autres travailleurs qui l’assument. Les services publics ça coûte un bras. Il y a une grosse facture qui y est attachée. La tricherie n’a pas sa place, tout le monde en convient.
ENCADREMENT
Quand on fait référence à l’économie de partage, il faut que ce soit du « vrai partage » entre les groupes visés et non du « partage » orchestré par une compagnie dans le dessein de faire indirectement ce qu’elle n’a pas le droit de faire directement dans le dessein d’esquiver des taxes et les impôts.
Que ce soit pour des maisons, des chambres, des terrains, des stationnements, des coins de rangement, des outils, des voitures, du transport de personnes, des services, des achats, des échanges d’équipements… il y a évidemment matière infinie au partage. Et aujourd’hui, avec l’apport des téléphones dits intelligents, il est évident que cela facilite les échanges.
Il y a sans doute moyen de mettre en place un certain encadrement sans tomber dans l’excès d’une bureaucratie de surveillance. Il existe des dizaines et des dizaines de plateformes capables de faciliter l’économie de partage.
LOI DAOUST
Pour tenter de régler le problème Uber, le ministre des Transports, Jacques Daoust, l’encadre dans le projet de loi 100. Avec cette loi 100, le service Uber n’a d’autres choix que de se plier aux règles sévissant dans l’industrie du taxi. Point à la ligne.
C’est certes une solution « équitable » pour tous les travailleurs de l’industrie du taxi… mais absolument pas adaptée aux nouvelles façons de voir le transport moderne par taxi.
Toutefois, d’ici à ce qu’on trouve une solution plus moderne, la loi 100 m’apparaît raisonnable dans les circonstances actuelles.
Une compagnie, aussi puissante soit-elle, ne peut imposer ses services et produits dans un coin de pays en ne respectant pas les règles fiscales, commerciales, législatives… qui y sont en vigueur.
Mais qu’elle fasse du lobbying pour « moderniser » nos règles… c’est bien correct!